La France manifeste et le mouvement des Gilets Jaunes soulève en fait les vrais problèmes sans s’en rendre compte au départ. Le ras-le-bol qui en ressort finalement et l’attitude du gouvernement qui se campe sur la primauté du long terme sur le court terme, la fin du siècle contre la fin du mois, élargit le débat bien au-delà de la taxe sur les carburants. D’ailleurs le prix du brut est en chute libre et le surcoût à la pompe ne va plus être un argument valable. Mais l’opposition inflexible de Macron basée sur le sauvetage de la planète et le ras-le-bol fiscal se télescopent de front à front. Ce faisant les français commencent à réfléchir sur la nécessité de la transition énergétique et sur les priorités du court terme et du long terme. En filigrane on voit apparaître la question de l’échelonnement des dépenses de « décarbonisation » et même de l’utilité de celle-ci. Ceci dépasse la simple question du poids fiscal, tout en l’incluant, et ouvre une réflexion globale sur le monde ult