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Une vraie urgence : rajeunir la France (3ème partie)


La France manifeste et le mouvement des Gilets Jaunes soulève en fait les vrais problèmes sans s’en rendre compte au départ. Le ras-le-bol qui en ressort finalement et l’attitude du gouvernement qui se campe sur la primauté du long terme sur le court terme, la fin du siècle contre la fin du mois, élargit le débat bien au-delà de la taxe sur les carburants. D’ailleurs le prix du brut est en chute libre et le surcoût à la pompe ne va plus être un argument valable. Mais l’opposition inflexible de Macron basée sur le sauvetage de la planète et le ras-le-bol fiscal se télescopent de front à front. Ce faisant les français commencent à réfléchir sur la nécessité de la transition énergétique et sur les priorités du court terme et du long terme. En filigrane on voit apparaître la question de l’échelonnement des dépenses de « décarbonisation » et même de l’utilité de celle-ci. Ceci dépasse la simple question du poids fiscal, tout en l’incluant, et ouvre une réflexion globale sur le monde ultra-libéral dans lequel nous vivons où la consommation est le moteur principal de la croissance.

On peut résumer cette phase de réflexion qui s’ouvre par la question simple : « Mais enfin de compte où allons-nous ? ».


Alors les sempiternelles catastrophes qui nous sont annoncées ressurgissent comme l’épuisement des ressources naturelles, la pollution des sols, des mers, de l’air, etc. Les énergies renouvelables tentent d’apporter une réponse à court terme, coûteuse et inutile pour l’abaissement du taux de CO2 comme je l’ai démontré, mais une réponse à long terme est en cours comme l’isolation des lieux de vie, le recyclage, les circuits courts, le filtrage des rejets de produits nocifs dans l’atmosphère, la diminution des rejets dans les eaux, la qualité de l’alimentation, etc. Mais une action à long terme est oubliée : la démographie et son impact sur les ressources engendrant faim, immigration et pauvreté. En 57 ans la population mondiale est passée de 3,03 milliards d’être humains à 7,53 milliards soit 4,5 milliards de plus soit 150% de plus qu’en 1960. 

Comment imaginer un seul instant que ce ne soit pas la préoccupation la plus importante et la plus urgente à cause de sa vitesse d’évolution ? Est-ce l’hypothétique réchauffement climatique qui va nous tuer ou la surpopulation à laquelle on ne pourra pas faire face si nous n’agissons pas ? On prévoit avec une grande incertitude la température du globe à la fin du siècle entre 3°C et 5°C, alors on peut se permettre de faire aussi des prévisions sur la population. Sur la base de la croissance annuelle de 1,157% entre 2000 et 2017, on obtient le graphique ci-dessus pour les années suivantes jusqu’en 2100. La préoccupation majeure est où à votre avis ? Si l’on ne fait rien, comme on nous le serine pour le climat, il y aura 19,57 milliards d’habitants sur terre à la fin du siècle. C’est 12 milliards de plus qu’aujourd’hui.  On peut pourtant être plus optimiste si l’on tient compte d’un ralentissement de la croissance annuelle observée entre celle sur la période 1960-2000 à 1,954% au lieu du 1,157% de 2000 à 2017. On peut donc tenter une prévision plus optimiste en estimant que la croissance a chuté de 0,797% en 28 ans (2008-1980). Sur une ½ période de 41,5 ans (83/2) entre 2017 et 2100 la baisse de croissance serait de 1,181% donc la croissance serait à terme de -0,024% (1,157%-1,181%). Si ceci veut simplement dire que la tendance haussière serait inversée. Tout juste ce que l’on nous promet pour le chômage… 

Ceci se traduirait par un maximum de la population mondiale qui serait atteint avant la fin du siècle. Selon cette hypothèse, le taux de croissance baisserait régulièrement de 0,0285% (0,797%/28ans) par an. Par un calcul assez simple on obtient la réponse sur la date où la population atteint son apogée dans cette deuxième hypothèse de taux de croissance décroissant. Le maximum de la population mondiale serait atteint vers 2057 pour atteindre 9,46 milliards d’humains. Le graphique ci-contre donne l’évolution de la population selon les deux hypothèses, la première étant le maintien du taux de croissance annuel observé de 2000 à 2017. Il n’en reste pas moins vrai que selon l’hypothèse retenue, dans le futur proche de 2035, les pays du monde devront faire face à une augmentation de population comprise entre 1,30 milliards et 1,73 milliards d’humains en plus pour atteindre entre 8,83 milliards et 9,26 milliards dans 17 ans. 

Entre l’hypothèse 1 d’une croissance annuelle constante de 1,157%, nous conduisant à une fin de siècle générant les commentaires les plus cataclysmiques et celle de l’hypothèse 2 qui prend en compte l’histoire récente pour compter sur un abaissement régulier du taux de croissance de 0,0285%, il y a néanmoins lieu de tenir compte dans l’urgence d’une augmentation de la population entre 17% et 22% en 2035. Si j’ai choisi cette date, c’est pour faire pendant à l’urgence invoquée de la transition énergétique pour montrer la différence d’importance entre les deux urgences. Si l’on tient compte de l’évolution des températures entre 1998 et 2018 et que l’on évalue l’accroissement de température en 2035, on trouve +0,16°C selon une évolution linéaire. Quelle est l’urgence pour la planète, les 1,30 et 1,73 milliards d’individus en plus ou les 0,16°C en plus ? Dans 17 ans on aura d’ailleurs pu vérifier si la prévision officielle de +2°C en 2050 si l’on ne fait rien donnant +1,06°C en 2035 pour une évolution linéaire est à retenir ou non, et aussi quelle hypothèse 1,2, voire 3 de croissance annuelle de la population il est préférable de retenir. 

Pour les températures il est urgent d’attendre car si dans 5 ans la variation de température de 1998 à 2018 se confirme, il faudra arrêter d’affoler les populations et de dépenser à tour de bras pour la transition énergétique. Mais pour l’accroissement de la population mondiale, il est urgent d’en tenir compte dès aujourd’hui et d’agir. 

A ce stade il faut aller plus loin dans l’analyse de l’évolution des populations en s’intéressant aux différents continents, en particulier à l’Europe et à notre pays. Notons que ce n’est pas par hasard que l’organisme, qui tient les statistiques de la population de tous les pays du monde, est la Banque Mondiale. Dans un monde où l’économie est reine de toutes choses, les grandes puissances financières et les politiques étrangères de tous les pays du monde y puisent une donnée essentielle. Nous allons donc approfondir ce sujet, malheureusement absent de la politique de notre pays qui sombre dans le nombrilisme et une errance dans un rêve européen sous tutelle franco-allemande. Ce sera l’objet du prochain article.
 
Le catastrophisme manipulé sur le climat, cache une vérité, 

L’urgence pour tous les Etats d’un plan d’action mondial

Sur une évolution rapide de la population de la planète.

S’il en est ainsi c’est qu’il y a une raison stratégique 

De tous ceux qui tirent l’économie mondiale

Dans une trajectoire dirigée vers le profit.

Claude Trouvé 
30/11/18

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