On n’a pas marché sur la lune, on nous a fait marcher Ce vieux débat revient dans l’actualité. Il se trouve que j’ai fait mes études supérieures à la première époque où les étudiants calculaient les vitesses nécessaires des engins devant conquérir l’espace, en se satellisant ou en sortant de l’attraction terrestre. Quand les Américains ont fait assister tous les adolescents et adultes de l’époque à un spectacle grandiose de la conquête de l’espace lunaire, j'étais devant la réalisation de mes rêves mathématiques. Les Américains passaient de la conquête de l’ouest à celle de l’espace. L’ancien étudiant promu au grade d’ingénieur s’est enthousiasmé à un point où toute autre pensée scientifique et rationnelle devenait impossible. L’univers s’ouvrait à nous. Dix ans plus tard je m’étonnais que nous ne soyons pas retournés sur cette lune qui, la nuit, nous parait si proche. Mais la conquête de l’espace nous donnait de nouvelles perspectives avec la construction de la station spati...