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Dégrader le système social pour combler le déficit ? (4ème partie)


Le Projet de Loi de Finances 2019 continue la politique qui consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais elle introduit une nouvelle variante. La recette consistait jusqu’alors à augmenter les taxes d’une façon globale, comme la TVA, la CSG, l’impôt sur le revenu, les éternels fumeurs et les automobilistes. Cette fois on fait du transfert ciblé pour éviter de dresser tout le monde contre l’Etat. On engraisse les hauts revenus des actionnaires et des spéculateurs, et on tape sur les catégories à faible taux de rébellion, les retraités et les familles nombreuses. Plus globalement on tape dans la classe moyenne pour alimenter les entreprises par des injections massives de liquidités par la baisse des charges et impôts. On sait que cet espoir est vain tant le gain de compétitivité de ce remède, dont une partie seulement se retrouvera dans le prix des produits, est loin d’être à la hauteur du gain à obtenir. Par ailleurs il y a toutes les chances que la prévision de croissance pour 2018 et 2019 soit très optimiste. C’est pourquoi Bercy, parti d’un premier projet 2018 à 2%, ramené à 1,9%, puis récemment à 1,7%, laisse fuiter une croissance à 1,6%, déjà plus réaliste. Mais attendez-vous au pire sur ce sujet.

Puisque les prestations familiales ont droit au coup de rabot, il est bon de les comparer à celles des autres pays. En effet si nous sommes très au-dessus de ce qui se pratique ailleurs, on peut donner crédit au rabot dans une politique d’austérité, dont j’ai dit tout le mal par ailleurs. Dans le cas contraire cela relève de l’inconscience ou d’une volonté politique délibérée aux relents de Nouvel Ordre Mondial. Les deux graphiques ci-dessous donnent une image moins subjective de la politique française dans la matière. 
Le graphique sur les dépenses par rapport au PIB montre que la France se situe dans une moyenne haute derrière la plupart des pays nordiques avec une politique familiale forte du Royaume-Uni. Sans doute ce pays a pris les devants pour ne pas se retrouver dans le cas allemand. On voit que la France se tient seulement dans une honnête moyenne et il n’y a donc aucune raison économique apparente justifiant de rogner sur cette prestation en dehors d’un rabotage général des prestations sociales, ce qui n’est pas le cas. Comme pour les retraites, les prestations familiales n’ont pas de raison spécifique à être les premières visées par l’austérité. Il ne s’agit donc que d’un calcul politique de court terme en misant sur la passivité des citoyens visés.

Mais il est utile de pousser plus loin la réflexion. La démographie d’un pays tient à deux facteurs, le taux de natalité et celui de mortalité. Ce dernier est fortement lié à la politique de santé, et le premier au taux de fécondité des femmes essentiellement dans nos pays où le taux de mortalité à la naissance est faible. Ce taux de fécondité tient à des décisions personnelles de vie, car l’accueil d’un enfant entraîne de lourdes conséquences pour un ménage. Je laisse de côté la politique de promotion de l’homosexualité et du célibat sur laquelle il nous faudra revenir. Chacun sait qu’un pays qui se dépeuple voit la moyenne d’âge augmenter et l’économie du pays s’affaisser. On peut même dire que la démographie se gère à la hauteur nationale d’un pays et que la comparaison avec les pays proches est nécessaire, soit pour freiner la natalité soit pour la ralentir. Le cas de la Chine et plus proche de nous de l’Allemagne sont l’illustration directe de mon propos. L’évolution de la population chinoise et de son économie n’était plus en adéquation, et un coup d’arrêt brutal mais tardif a créé de graves problèmes générationnels. On note le cas inverse avec l’Allemagne qui a fait venir en catastrophe un million de migrants pour pallier une natalité inférieure à la mortalité entraînant la décroissance de la population et un manque de main-d’œuvre. 

Si l’on se penche sur l’évolution des populations de pays européens à PIB/habitant élevé et pratiquant une forte politique sociale, on peut juger des écarts sur le graphique ci-contre. On remarque la croissance rapide de la démographie en Norvège et la décroissance en Italie. On comprend pourquoi l’Allemagne a fait appel à un apport extérieur dans un raisonnement purement économique loin des problèmes d’intégration pouvant faire émerger une forme de rejet, qualifié de racisme, dans son peuple. On voit que le Royaume-Uni a pris les choses en main pour ne pas se laisser décrocher. La France est en retrait dans une politique dite du fil de l’eau jusqu’en 2017.
Les gouvernements disposent de l’outil d’aide aux familles dont a bénéficié le peuple français après la ponction due la guerre dans la population. On avait pu d’ailleurs constater l’efficacité de cette politique sur la natalité si elle est assortie d’un affichage clair et médiatisé des politiques. Les temps ont changé et des slogans sur la surpopulation, d’une façon plus générale la manifestation permanente des catastrophes en cours et à venir, ainsi qu’un individualisme exacerbé, ont-ils changé la donne et relégué l’outil prestations familiales dans la panoplie des outils inutiles, voire dispendieux pour leur efficacité ? On sent bien derrière tout cela qu’il y a une politique plus orientée vers l’apport de la migration de bras peu payés plutôt que vers des enfants natifs du pays. Mais la décision de notre gouvernement en dehors d’un rabot sur les dépenses a-t-elle ou non une conséquence sur la natalité ? 

Il suffit de rapprocher les dépenses de prestations familiales de l’évolution démographique pour juger de l’effet de celles-ci en comparant des pays économiquement et sociologiquement comparables. A défaut de pouvoir cibler dans chaque pays le nombre de bénéficiaires, on peut regarder la charge par habitant de la politique de prestations familiales sur le graphique ci-contre. Hormis le Danemark qui semble dépenser beaucoup pour peu de résultats et mériterait une étude particulière, on observe un lien fort entre la valeur des prestations familiales distribuées en 2013 et l’évolution moyenne annuelle de la population de ces pays. La France n’échappe pas à la règle, donc la politique menée par le Président voue la France à un ralentissement de la croissance de sa population sans recours à l’immigration. Mais il faut bien noter que l’apport de cette population va diminuer la somme à répartir entre chacun si une croissance suffisante n’est pas là.

Ce résultat particulièrement explicite dément toutes les assertions de ceux qui affirment que l’on ne fait pas un enfant pour de l’argent, mais par amour dans le couple. La réalité est toute autre, un ménage décide un enfant après mûre réflexion et l’argent est omniprésent surtout à l’époque où la régulation des naissances est efficace et possible. Ce graphique le prouve d’une façon indubitable, ce qui n’empêche pas l’action d’autres facteurs extérieurs ou intérieurs au couple bien entendu. Même avec amour et désir d’enfanter, on doit prendre ses responsabilités sur sa capacité à ne pas créer un enfant malheureux par manque de ressources. Dans les pays pauvres, on fait des enfants pour disposer de bras et de femmes pour compenser la mortalité enfantine. Ces populations ne peuvent compter que sur elles-mêmes mais perpétuent la pauvreté par manque de réflexion collective d’adéquation de la démographie avec les ressources. 

La France fait pire, elle se tire une nouvelle balle dans le pied. Pire encore on est en droit de se demander pour quels décideurs puissants cette politique est menée, car elle n’est pas dirigée vers le bonheur du peuple et la survie de la nation. Baisser les prestations familiales, c’est faire baisser la natalité ! Est-ce un choix raisonnable ? L’Italie n’est malheureusement pas une référence. Elle ne fait plus assez d’enfants et fait une overdose de migrants. Ou bien la France n’a pas de politique démographique ou alors ses choix économiques sont soit contre-productifs, soit pour le bonheur de la caste de ceux qui en tirent profit et en sont les maîtres.
 
Macron tue la France à petit feu.

La France n’est pas de retour 

Elle s’éteint ou se vend 

Au multiculturalisme

Qui la phagocyte.

Claude Trouvé 
27/09/18

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