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Grâce aux Energies Renouvelables l’Allemagne pollue toujours autant

La France se lance dans une politique des énergies renouvelables selon un plan énergétique pour 2030 au nom de la décarbonisation de la planète, l’énergie verte étant censée apporter notre contribution au sauvetage de la planète. On remarque déjà au passage que la France fait partie des pays les moins polluants grâce en grande partie à sa production électrique au ¾ nucléaire. Si la construction d’une centrale nucléaire engage une production de CO2 lors de sa construction, celle-ci est relativement faible et à répartir sur une durée de vie de 40 ans au moins. Certains réacteurs américains de même type REP ont déjà dépassé cet âge canonique. La France a décidé également d’arrêter certains réacteurs nucléaires sur décision politique et non sur ordre de l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour dangerosité. Cette décision s’appuie sur la pression écologique de la dangerosité du nucléaire dans le pays le plus nucléarisé du monde, sans incident pouvant être classé comme accident dans l’échelle International de gravité depuis plus de 50 ans. Par ailleurs la fermeture des centrales thermiques à charbon a été annoncé. J’ai déjà écrit plusieurs articles sur le plan énergétique français que je qualifie d’irresponsable, dispendieux, inutile et prônant une indépendance énergétique qui nous lie en particulier au quasi-monopole de la Chine par l’utilisation des Terres Rares dans nos énergies renouvelables éoliennes et solaires. J’y renvoie donc les lecteurs de cet article. 

Les objectifs allemands dans son leadership des énergies renouvelables, les EnRia. 

Mais je m’intéresse cette fois plus particulièrement à l’Allemagne à laquelle la France (de Macron) lie de plus en plus son destin Traité d’Aix-la-Chapelle et Assemblée franco-allemande). C’est bien l’union européenne et l’Allemagne qui pousse à la roue pour les EnRia, énergies renouvelables intermittentes et aléatoires. Avec le Danemark, elle est le grand leader de la mise en place des EnRia. On le comprend d’ailleurs fort bien parce qu’elle a répondu à une pression écologique anti-nucléaire, un peu passée aujourd’hui, mais elle y a astucieusement vu un intérêt pour son industrie en particulier dans le domaine éolien. Elle a milité, en opposition au traité de l’UE, pour que soit imposé un droit de douane sur les éoliennes provenant de Chine, en passe de devenir leader mondial dans ce type de construction avec l’Afrique en ligne de mire. L’Allemagne veut bien suivre les exigences vertes mais à son profit ! Elle a donc commencé avant nous un plan énergétique très ambitieux, prônant l’arrêt rapide de ses centrales nucléaires et l’arrêt progressif de ses centrales à charbon au profit des EnRia et de la biomasse décrétée verte alors qu’elle pollue plus que les centrales à charbon. La prise en compte des deux vœux écologiques, arrêts du nucléaire et du charbon est censée se traduire par une baisse de la pollution du CO2 et du méthane pour le climat, et la baisse du NO2, du souffre et d’autres cochonneries pour l’homme. Nous allons donc voir ce qui s’est passé entre 2002 et 2018 dans le plan énergétique allemand. 

Des EnRia multipliées par 5 en 16 ans et une consommation stagnante

Le graphique ci-contre montre en effet que les objectifs concernant la puissance installée se traduise bien par une décroissance de toutes les énergies thermiques et du nucléaire sur cette période de 12 ans. Avec 52% d’EnRia l’Allemagne dépasse les 50% qui font rougir la France qui n’en est qu’à 17,8%, soit à peine le pourcentage de l’Allemagne en 2006 donc 12 ans après. On note que le retrait le plus important est celui du nucléaire (-15,02%), suivi du charbon (-13,24%), du lignite (-7,69%), du gaz (-3,74%), et de l’hydraulique (-1.71%). De plus le fioul a disparu et la biomasse avec (+2,48%) voit plus que tripler sa puissance installée. Il faut rappeler que la puissance installée donne la production maximale potentiellement utilisable et ne doit pas être confondue ni avec la production qui donne les kWh disponibles, pertes exclues, ni avec a puissance utile donnant la puissance réellement utilisée, ni avec la consommation qui exclut le solde exportation-importation. La puissance installée allemande est passée de 115,16 GW en 2002 à 213,41 GW en 2018 soit presqu’un doublement de celle-ci alors que la consommation évolue peu depuis 2005-2006. Apparemment l’Allemagne a non seulement répondu aux désirs d’une partie active de son peuple en diminuant le danger potentiel du nucléaire, en réduisant la puissance installée relative des centrales thermiques charbon, lignite, gaz, fioul) de -27% au total pour la remplacer par celle des EnRia (+24% éolien et +3% solaire). 

Un arrêt progressif du nucléaire réussi, une baisse du CO2 manquée
Il s’agit dans un premier temps de regarder la production réelle sur cette période de 2002 à 2012. Le graphique ci-contre donne une toute autre idée de la répartition entre les différents moyens de production. Certes en 2018 c’est les EnRia qui ont fourni le plus de TWh comblant la baisse du nucléaire et du charbon la baisse de production du nucléaire et du charbon, mais celle du nucléaire qui est de loin la plus importante. A contrario le lignite ne baisse que très faiblement et on doit y ajouter une croissance de 40 TWh de biomasse non représentée sur le graphique, or on note en 2018 que la perte des 40 TWh produits par le charbon sont exactement compensés par les 40 TWh de plus de la biomasse, production beaucoup plus polluante. Il apparaît déjà que le gain de CO2 ne peut être obtenu par la mise en œuvre des EnRia. C’est bien d’ailleurs ce que l’on voit sur les relevés de CO2 publiés, le rejet de CO2 annuel en 2002 est le même qu’en 2018 à hauteur de 156 millions de tonnes venant de la combustion du lignite. La diminution de 20 millions de tonnes rejetées par les centrales à charbon est plus que compensée par la combustion de biomasse plus de 3% plus polluante pour la même valeur de variation en TWh. On peut ajouter que la pollution en NO2 provenant du lignite augmente de 300 tonnes entre 2002 et 2018, ce mauvais charbon devenant vraisemblablement plus sale au fur et à mesure de l’épuisement des zones de production. Il apparaît donc que l’Allemagne a atteint son but de réduction du danger nucléaire, ou considéré comme tel, mais n’a en aucune mesure réussi à diminuer la pollution en CO2. 

Electricité allemande faible en efficacité énergétique et forte en émission de CO2
A titre de comparaison la production électrique française a émis environ 25 millions de tonnes au lieu des 250 millions de tonnes émises par la production allemande, énorme différence car la production allemande d’électricité mise sur le réseau public à hauteur de 542,5 TWh n’est pas supérieure à celle de la France réalisée à 548,6 TWh. Toutefois les puissances installées sont très différentes, 207,41 GW pour l’Allemagne et 132,89 GW. Pour une production équivalente la puissance installée allemande est de 56% supérieure. Ceci est dû à la différence de la part d’électricité nucléaire qui représente 47,5% du parc français pour une production de 393,2 TWh, et 13,3% du parc allemand pour une production de 72,27 TWh. Notons au passage que la production brute allemande est de 653,7 TWh et comprend les pertes et les productions industrielles par opposition avec la production nette mise sur le réseau public. Ceci fausse d’ailleurs les comparaisons entre les pourcentages d’EnRia, l’Allemagne donnant ceux-ci par rapport à la consommation, estimant que toute l’énergie produite par celles-ci sont consommées dans le pays (ce qui n’est pas conforme à la réalité), alors que le chiffre en France est donné par rapport à la production électrique. Ceci impacte aussi la valeur de l’émission de CO2 qui est donnée à 274 millions de tonnes au total, au lieu de 250 pour le réseau public. Avec une efficacité énergétique très inférieure et une émission de CO2 10 fois supérieure, on est en droit de se demander quel but recherche réellement l’Allemagne et pourquoi la France veut suivre cet exemple. Ces deux nations sont les deux premières exportatrices d’électricité en Europe, avec un solde des échanges frontaliers de 60,2 TWh pour la France qui passe devant l’Allemagne à 50 TWh de solde. 

Diminution du nucléaire réussie en Allemagne, tricherie sur le CO2 en France 

A quoi sert donc désormais la course aux EnRia ? La consommation totale, réseaux public et privé, de ces deux pays stagne à 599 TWh (605 en 2013) pour l’Allemagne, et à 474 TWh pour la France. Ce n’est donc pas pour faire face à une croissance de la consommation, ni pour remplacer les centrales thermiques, ni pour diminuer la part du CO2. L’Allemagne ne réussit en fait qu’un seul but initial, l’arrêt du nucléaire, mais devient très exportatrice. La France n’en réussit pour l’instant aucun, en attendant la fermeture des réacteurs, les variations de l’émission annuelle de CO2 étant directement liée à celle de la part de production nucléaire et hydraulique comme en 2018 avec +2,4% de participation dans le total entraînant une baisse de l’électricité thermique polluante. Toutefois RTE se rend encore coupable d’un mensonge par omission. Il avait occulté dans le tableau de présentation de mettre le chiffre de la production thermique en 2016 et 2017, ce que j’avais publié. Cette fois le tableau annuel récapitulatif des productions par type d’énergie est complet mais la tricherie s’est déplacée sur le tonnage de CO2 publié qui omet de compter l’émission de CO2 par la bioénergie au coefficient le plus élevé par kWh… et pour cause. En effet le calcul plus proche de la vérité est de 34 millions de tonne en 2014 pour une production de 540,6 TWh et de 33 TWh (et non 18,7) millions de tonnes pour 548,6 TWh en 2018… Il n’y a donc aucune baisse sensible de l’émission de CO2 dans l’atmosphère entre 2014 et 2018 pour la même valeur de production… Evidemment ce ne n’est pas commode d’avouer que la combustion des déchets, classée dans les énergies renouvelables, émet du CO2 et bien d’autres choses d’ailleurs. La preuve est faite que la production électrique par les EnRia ne permet pas l’abaissement de la quantité d’émission de CO2 tant en Allemagne qu’en France. Le seul intérêt pour l’Allemagne est l’arrêt du nucléaire, pour la France c’est moins évident comme on va le voir. Mais il reste pour les deux pays l’objectif d’être un pays exportateur devenant maître des prix du marché, même si parfois l’intermittence de production des EnRia oblige à vendre à prix négatif. Autrement donc dit en ajoutant une taxe CSPE supplémentaire sur le prix client du kWh pour les EnRia, taxe qui ne cesse d’augmenter avec l’accroissement du parc de celles-ci, on soutire de l’argent au consommateur pour faire du profit à l’exportation. C’est un vol manifeste que l’on pratique au nom du sauvetage de la planète, sauvetage que les EnRia sont incapables de faire. 

EnRia allemandes proches du maximum, baisse future forte du CO2 impossible
On va donc parler de nouveau de cette impossibilité. Les EnRia sont par nature des énergies naturelles renouvelables mais intermittentes et aléatoires. Leur apport pour la consommation électrique ne répond pas la plupart du temps à la demande. Il faut donc disposer à tout instant d’un volant d’énergies dites pilotables qui peuvent produire ou s’effacer à la demande pour adapter consommation et production. L’examen des productions totales (réseaux publics + industries) donnent le tableau ci-contre où les énergies pilotables regroupent ici le lignite, le charbon, le gaz, l’hydraulique et la biomasse. Contrairement à la France l’Allemagne fait fonctionner le nucléaire au plus proche de son efficacité maximum et à puissance constante préservant en plus son vieillissement. Le premier constat est que l’Allemagne dispose d’un grand volant d’énergies pilotables et peut facilement en 2019 piloter les variations intermittentes et aléatoires de la production éolienne et solaire, les EnRia. Mais l’objectif de l’Allemagne est l’arrêt total du nucléaire. Pour faire face à la consommation il ne reste plus alors que les pilotables et les EnRia qui doivent se partager les 599 TWh à produire. La production des EnRia étant destinée principalement à l’export, et la consommation étant globalement stable depuis plusieurs années, il en résulte que la situation finale de croissance des EnRia sera au mieux un partage de 300 TWh d’énergies pilotables et 300 TWh d’EnRia vouées à la consommation dans la mesure où on postule que les maximas de consommation seront couverts par des importations lorsque les EnRia ne sont pas disponibles au moment voulu.

L’objectif final est aussi la suppression des centrales au charbon, alors dans ce cas les énergies pilotables descendent à 217 TWh, énergie théoriquement insuffisante pour le palier l’effacement des 300 TWh d’EnRia affectés à la consommation. Toutefois si l’on prend en plus une marge de sécurité d’approvisionnement du réseau d’au moins 100 TWH pour tenir compte des variations saisonnières et horaires, on tombe à une disponibilité de 117 TWh. On voit que la prise en compte d’une sécurité borne déjà le développement des EnRia et même que l’Allemagne entre dans une zone de black-out possible sur le réseau. Il apparaît donc irréaliste de penser à la suppression du lignite (146 TWh), 20% plus polluant que le charbon, et même de la totalité du charbon sans pousser les feux des centrales thermiques existantes, donc en polluant plus. La poursuite d’une politique raisonnable de développement des EnRia s’approche désormais d’un point de déséquilibre qui peut mettre en danger l’équilibre de l’ensemble du réseau électrique européen. L’Allemagne restera où la production électrique restera très polluante et poursuit une politique d’exportation électrique conduisant à un accroissement de la dépendance des pays voisins et du risque de black-out européen. 

Le plan énergétique français de seulement 50% de nucléaire conduit au black-out probable

 On peut faire un parallèle avec la France puisque le plan énergétique français semble avoir les mêmes objectifs. Le fait de vouloir réduire l’apport du nucléaire à 50% pour cause de danger de catastrophe nucléaire n’est qu’un compromis provisoire qui n’a pas vraiment de sens. Ou bien la probabilité d’un accident majeur est d’un niveau inacceptable ou ne l’est pas. S’il est considéré comme tel, l’arrêt d’un tiers de la puissance nucléaire installée ne peut suffire à écarter le danger. La logique impose d’aller jusqu’au bout comme le fait l’Allemagne car l’écologisme anti-nucléaire ne peut y trouver son compte. D’ailleurs la position de la France qui se veut leader du sauvetage de la planète est antinomique avec l’arrêt du nucléaire, car ce dernier n’émet pas de CO2 dans l’atmosphère. Mais les moyens de parvenir à réaliser ces deux objectifs apparemment contradictoires ne sont pas les mêmes qu’en Allemagne. Les énergies de pilotage des EnRia sont moins importantes même si la France est mieux dotée en énergie hydraulique. Si l’on part sur l’idée que l’optimum de fonctionnement des centrales nucléaires doit être garanti, comme en Allemagne, celles-ci ne font pas partie des énergies pilotables, elles fonctionnent à puissance constante et à l’optimum énergétique. Dans les énergies non polluantes pilotables, il nous reste l’énergie hydraulique avec 68 TWh face aux EnRia à hauteur de 38 TWh. Théoriquement le pilotage hydraulique suffit mais sa disponibilité instantanée n’est pas toujours possible.

On dispose par ailleurs de 49 TWh thermique en 2018 soit un total de 117 TWh d’énergie pilotable. La consommation s’établit à 474 TWh pour la même année. Pour assurer la consommation moyenne en dehors de l’énergie produite par le nucléaire, il faut donc produire 81 TWh (474 de consommation – 393 de nucléaire) avec un volant de pilotage de 117 TWh d’énergies pilotables. En 2018 l’adaptation de la production ne pose pas en moyenne de problème particulier, en introduisant des EnRia, d’autant plus que la consommation de 474 TWh peut être largement réalisée par l’ensemble des énergies autres que les EnRia à hauteur de 510 TWh. On voit d’ailleurs que la totalité de la production des EnRia est exportée. Si l’objectif est d’arrêter les centrales à charbon polluantes, le volant d’énergies pilotables tombe à 111 TWh, l’objectif reste en moyenne réalisable avec un gain d’environ 12% sur la pollution en CO2. A contrario l’objectif de 50% d’énergie nucléaire ajoute 274 TWh à produire par les autres énergies pour une production égale. Il reste 200 TWh pour assurer un pilotage d’adaptation de la production à la consommation mais dans une situation de consommation moyenne. Si l’on prend une marge de 90 TWh pour assurer la variation journalière et saisonnière de la consommation, on doit être en mesure de produire 374 TWh (274+90), moitié par les EnRia et moitié par les énergies pilotables restantes, soit 187 TWh chacune. Avec 111 TWh d’énergies pilotables, ceci devient impossible. En plus on ne parle pas de la situation exceptionnelle du 28/02/18 avec une puissance appelée de 90 GW soit 840 TWh alors que notre possibilité d’ajouter au 549 TWh moyens l’apport des centrales thermiques à plein régime (75% de la puissance totale) environ 370 TWh pour un total possible de 919 TWh. On voit que l’on frise le black-out. D’ailleurs comme l’apport maximum de production thermique n’est pas instantané, on a dû faire appel à une importation par la Belgique le 28/02/18. En résumé nous sommes déjà en situation de black-out possible. 

France et Allemagne plus exportatrices d’électricité que réductrices du CO2 

Ceci montre que le plan énergétique est beaucoup trop ambitieux et l’énergie nucléaire reste un atout majeur pour la France. Elle ne devrait être arrêtée La France se lance dans une politique des énergies renouvelables selon un plan énergétique pour 2030 au nom de la décarbonisation de la planète, l’énergie verte étant censée apporter notre contribution au sauvetage de la planète. On remarque déjà au passage que la France fait partie des pays les moins polluants grâce en grande partie à sa production électrique au ¾ nucléaire. Si la construction d’une centrale nucléaire engage une production de CO2 lors de sa construction, celle-ci est relativement faible et à répartir sur une durée de vie de 40 ans au moins. Certains réacteurs américains de même type REP ont déjà dépassé cet âge canonique. La France a décidé également d’arrêter certains réacteurs nucléaires sur décision politique et non sur ordre de l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour dangerosité. Cette décision s’appuie sur la pression écologique de la dangerosité du nucléaire dans le pays le plus nucléarisé du monde, sans incident pouvant être classé comme accident dans l’échelle International de gravité depuis plus de 50 ans. Par ailleurs la fermeture des centrales thermiques à charbon a été annoncé. J’ai déjà écrit plusieurs articles sur le plan énergétique français que je qualifie d’irresponsable, dispendieux, inutile et prônant une indépendance énergétique qui nous lie en particulier au quasi-monopole de la Chine par l’utilisation des Terres Rares dans nos énergies renouvelables éoliennes et solaires. J’y renvoie donc les lecteurs de cet que pour des raisons de sécurité. En terme technique l’aventure des EnRia peut encore continuer mais guère au-delà de 20% de la production sans avoir recours à l’augmentation de l’énergie thermique si l’on veut tenir l’objectif du 50% nucléaire. L’Allemagne est à 28% d’EnRia par rapport à la production pour le réseau public mais on constate que si l’objectif d’arrêt des centrales nucléaires peut être atteint, celui de la suppression totale du charbon risque de poser le problème d’un black-out possible. Ce pays n’a plus de grandes perspectives d’accroissement des EnRia à moins de consentir un parc thermique plus important, donc augmenter au choix, lignite, biomasse ou charbon, tous polluants. L’objectif d’abaissement des émissions de CO2 n’est toujours pas atteint à même niveau de production et la marge de gain possible est assez faible, alors que l’Allemagne pollue 9 à 10 fois plus que la France. Pour la France l’évolution des EnRia est encore possible, avec un arrêt des centrales à charbon, donc un gain d’émission du CO2. Mais l’objectif de 50% d’électricité nucléaire devient impossible si l’on ne consent pas un surcroît d’énergie thermique, donc une augmentation de la pollution. L’objectif de 20% d’EnRia est un maximum, soit presque un triplement du pourcentage actuel, mais avec un gain faible obtenu juste lors de la phase d’arrêt des centrales à charbon. L’objectif climat des EnRia apparaît donc comme peu performant, avec un risque croissant de black-out  et un important coût répercuté sur les consommateurs d’électricité et les ménages imposables par le biais des taxes (CSPE) et impôts. La hausse du coût du kWh de 5 à 6% annoncée en juin y est la cause principale. La France est la première exportatrice d’électricité et la poursuite des EnRia va augmenter encore son exportation d’une électricité des EnRia, au cout plus élevé que la nucléaire et pouvant se trouver sans acheteur et vendue à des prix négatifs. Le plan énergétique français, calqué sur l’Allemagne est économiquement non rentable. C’est de plus une arnaque du peuple puisqu’il s’agit juste d’augmenter le niveau d’exportation. Le client des producteurs d’électricité paie donc pour une électricité dont ils n’ont pas besoin. Cette course à l’implantation des EnRia profite surtout à l’Allemagne qui construit ses éoliennes plus qu’à la France qui n’y trouve pas une grosse source d’emplois mais nourrit de puissants lobbies internationaux liés aux EnRia.
L’Allemagne pollue toujours près de 10 fois plus que la France

Dont le plan énergétique copie celui de sa voisine

Avec encore moins d’espoir de baisser le CO2 

D’une façon significative et au prix

D’un fort surcoût du KWh

Et essentiellement pour

Exporter l’électricité

Eolienne et solaire !
Claude Trouvé
29/03/19

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