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Nouvelle attaque du virus ou auto-immunisation en cours ?

  Le point sur l’épidémie


Comme on peut le constater sur cette représentation d’un certain nombre de pays représentatifs dans le monde, on peut distinguer nettement les pays ayant atteint la deuxième phase de l’épidémie (Belgique, Royaume-Uni, Italie, Suède, Irlande, Irlande, Suisse,
 Allemagne, Danemark, Autriche, Hongrie), ceux qui l’ont atteint mais qui subissent un léger redépart (France, Pays-Bas, Grèce), ou un rebond plus marqué (Espagne, Portugal, Maroc), et enfin ceux qui sont dans la première phase plus ou moins évolutive (Pérou, Brésil, Etats-Unis, Mexique, Iran, Afrique du Sud, Russie,  Biélorussie, Inde). Le Pérou a pris le 1er rang des pays les plus touchés à la Belgique et va atteindre ou dépasser le seuil des 1000 décès par million soit 0,1% de la population.  On note que les pays américains (Etats-Unis, Mexique, Pérou) sont en tête du classement, mais les pays africains et asiatiques sont globalement moins touchés que les pays européens. La France reste au 6ème rang des pays européens où le nombre de décès/habitants de l’Espagne dépasse de nouveau celui du Royaume-Uni, lui-même dépassé par le Brésil. On constate aussi que les pays n’utilisant pas le masque (Biélorussie, Finlande, Danemark, Pays-Bas, Suède) dans la deuxième phase de l’épidémie sont globalement moins touchés que les autres pays européens dont la France, mis à part la Suède qui n’a pas utilisé le confinement avec une politique axée sur l’immunisation collective et n’est donc pas sujette à un rebond dans la deuxième phase de l’épidémie.

Sur le graphique suivant j’ai mis à jour la précédente publication avec les derniers chiffres publiés du 18 septembre. Il n’y a pas à faire de rectification notable, sauf pour l’Espagne, mais le graphique comporte 2 pays supplémentaires l’Italie et la Biélorussie. Cette dernière est intéressante car politiquement en marge de l’UE, et en plus au centre d’un conflit pour manque de démocratie d’un côté et de l’autre l’objet d’ingérence dans les affaires intérieures du pays sans mandat de l’ONU et même de l’UE avec ses injonctions sanitaires de l’UE. Les 8 graphiques ci-dessous montre l’évolution journalière du nombre de décès/jour/million d’habitants. Les 4 graphiques de gauche sont les pays ne recommandant pas le port du masque, et en regard à droite on trouve 4 pays dont la France qui imposent plus ou moins celui-ci.

La comparaison de la Biélorussie avec l’Italie montre une évolution constante du taux de mortalité autour d’une valeur de 0,5 soit deux fois plus forte que l’Italie avec 0,25 qui impose le port du masque. Toutefois l’Italie a 7,4 fois plus de décès depuis le début de l’épidémie. On peut en déduire que l’immunisation collective est plus active en Biélorussie qu’en Italie mais on note que ni l’un ni l’autre ne présente pour l’instant aucun rebond notable depuis 2 mois. Ce n’est pas le cas de l’Espagne en proie à un rebond significatif avéré cette fois, même si le pic du 16 septembre est néanmoins inférieur de plus de 5 fois moins que celui du 19 juin. Si cela n’est pas la réplique d’une grande campagne de tests chez des personnes à risque, on pourra alors parler d’une seconde vague. Il est trop tôt pour l’affirmer. Dans les pays sans masques la Suède se distingue par un atterrissage plus tardif dans la phase terminale mais se comporte mieux que l’Espagne. La meilleure immunisation de la population en est sans doute la raison.

La France fait moins bien que les Pays-Bas qui ne recommandent pas le masque et affiche une tendance au rebond. Vu qu’elle pratique une politique de dépistage intense, il se pourrait qu’elle subisse une conjonction de cas et de décès comme l’Espagne sans pour autant subir une réelle deuxième vague. L’Allemagne ne fait pas mieux que la Finlande, pays sans masque. D’une façon plus large on peut noter que tous les pays qui ont pratiqué le confinement plus ou moins strict durant la première phase voient les uns après les autres un léger rebond d’autant plus prononcé que le confinement a été sévère. En plus ceci est aggravé dans les pays à vocation touristique, Espagne, Portugal, Grèce, Maroc et même Suisse, même si l’Italie fait figure d’exception pour l’instant.

Un pouvoir politique qui s’en tient à une politique de dépistage non ciblée et aux masques

Face à cette réalité que nous disent les autorités gouvernementales ? Cette fois Jean Castex fait parler l’économie avant la santé car son dernier discours, qui devait être présenté par Olivier Véran, marque un retour vers la réalité. Evidemment c’est un discours politique qui prend en compte les dégâts causés à l’économie par les mesures prises et avoue à mots couverts que le danger n’est pas si grave puisque devant une légère montée des décès et des hospitalisations il s’en tient à affirmer l’efficacité « suffisante » de l’application des gestes barrières. Il ne lui fallait pas déjuger le Conseil Scientifique mais il est clair que c’est bien le cas après les injonctions alarmistes que ce dernier avait livré à la presse sur l’après 11 septembre. Les Gilets Jaunes se remettaient en action le lendemain et il ne fallait pas remettre de l’huile sur le feu d’autant plus que le cadenassage d’une centaine de rues parisiennes pouvait amener des heurs si la tactique d’encerclement des manifestants était employée.

Le refus d’admettre une immunisation naturelle

Espérons que ce discours ne va pas être encore une fois remanié vers un durcissement après cette manifestation. Visiblement le pouvoir n’a pas intégré l’idée que le processus d’immunisation collective de la population demande par définition que le virus circule. Il ne semble pas non plus qu’une stratégie soit uniquement basée sur les tests des personnes présentant des symptômes et envoyées par leur médecin, et des professions à risque. Tester toute la population est une dépense vraiment inutile et pratiquement sans impact notable sur le nombre final de décès mais génère un nombre de cas importants et des chiffres anxiogènes livrés à la population comme le nombre de foyers de contamination. Ces derniers sont destinés à inonder le territoire car le virus n’a pas de frontière. Macron n’a pas eu le courage de regarder les résultats sanitaires obtenus aux Pays-Bas, au Danemark, en Finlande, en Norvège où on ne porte pas de masques et où les écoles fonctionnent normalement, sans parler de la Suède qui a franchement choisi la politique d’immunisation collective. Nous allons continuer à subir les inconvénients sanitaires, économiques, sociaux, culturels, psychologiques du port du masque. Le gain sanitaire sera faible et l’impact économique, culturel et éducatif important.

Les décès et les tests positifs (cas) sont-ils liés ?

Le Conseil Scientifique brandit l’argument anxiogène de la croissance plus rapide des décès que des cas pour parer à celui évoqué du lien strict entre tests, tests positifs et décès. Un autre argument qui permet de repousser la peur devant soi est de se servir du décalage entre le comptage des cas un jour donné et son impact forcément plus tardif sur les décès. En réalité le lien de gravité est entre les hospitalisations et les décès mais il se peut que la gravité des symptômes soit évolutive suivant le tri des malades qui est fait. Après un certain nombre de recherche de coïncidence entre l’évolution des cas avérés et des décès, le meilleur résultat statistique obtenu est avec un décalage de 5 jours. Le graphique ci-contre montre que ce lien est statistiquement certain entre les cas confirmés entre le 21 juillet et le 5 septembre et les décès constatés entre le 26 juillet et 10 septembre. On trouve un lien donnant un taux de létalité (décès/cas) de 0,26% soit 1 décès sur 176 cas.

Mais cette liaison entre les cas et les décès n’est valable qu’au-dessus de 10 000 cas confirmés par semaine. Ce n’est qu’à partir du 7 août que le nombre de cas à systématiquement dépassé 10 000 par semaine. Durant cette période du 7 août au 10 septembre le taux de létalité est de 0,23% avec une très forte probabilité. Ceci valide statistiquement le lien entre le nombre de décès et le nombre de cas (tests positifs), ce qui ne choque pas le bon sens.

Les décès croissent-ils plus vite que les tests et les cas confirmés ?

Il est d’abord intéressant de voir l’évolution de la positivité des tests pendant la période du 21 juillet au 7 septembre, données disponibles dans la base de données du Ministère de la Santé au moment de l’étude. Le graphique ci-contre montre qu’effectivement la positivité des tests augmente presque linéairement et de 0,083%/jour durant cette période du 21 juillet au 7 septembre. La positivité passe de 1,34% le 21 juillet à 5,51% le 7 septembre. Selon les chiffres du Ministère de la Santé on est sur un nombre de 152 388 cas et de 9 561 389 tests pratiqués sur l’ensemble de cette période. Entre le 21 juillet et le 7 septembre le taux de positivité a varié de +4,17%. Par ailleurs le nombre de tests positifs ou cas a varié de 383 cas/jour et le nombre de tests de 5299 tests/jour soit un lien linéaire entre eux de 7,228% de tests positifs dans les tests pratiqués. L’augmentation/jour du taux de positivité est de 0,083%. Le taux de positivité intervient donc seulement pour 1,2% (0,083/7,228) dans l’augmentation des tests positifs. Si l’on a une augmentation du nombre de cas c’est à 98,8% dû au fait que plus de 7% des personnes qui se présentent actuellement aux tests ont été ou sont contaminés. Ceci donne au passage une information sur le taux d’immunisation de la population qui doit se situer au mieux à 7% puisque les tests sont privilégiés sur les foyers de contamination. Pour le 1,2% restant des tests positifs en plus l’explication vient soit d’une progression de la contamination dans cette période au rythme de 0,08%/jour soit d’un ciblage de plus en plus orienté vers les personnes à risques ou symptomatiques envoyées par leur médecin.


Après avoir coupé court à l’argument anxiogène d’augmentation du taux de positivité, associé dans l’esprit des gens à une augmentation de la dangerosité pour eux, puisqu’il ne s’agit à 98,8% que du résultat d’une campagne importante de tests de la population, il faut s’intéresser à l’évolution des décès. Les graphiques ci-contre nous donne les résultats de l’étude statistique sur l’évolution des tests et des cas. Le dernier graphique ci-dessus montre que le nombre de décès évolue avec une légère accélération dans la période du 26 juillet au 12 septembre pour tenir compte d’un décalage de 5 jours entre les cas confirmés et les décès. On dénombre 717 décès dans cette période de 48 jours soit une moyenne de 14,6 décès/jour et 152 388 tests positifs soit une moyenne de 3174,8 cas/jour en augmentation de 383 cas/jour. Le taux de létalité (décès/cas) moyen sur cette période est de 0,47%. Mais le 25 juillet on dénombrait depuis le début de l’épidémie 220 082 cas et 30 192 décès soit un taux de létalité de 13,72%, taux qui avait d’ailleurs culminé à 15,69% le 18 mai. Le 12 septembre le taux de létalité était tombé à 0,30%. Dans cette période du 26 juillet au 12 septembre nous sommes dans une phase de l’épidémie où le virus devient 30 fois moins dangereux malgré une augmentation des cas liée à celle des tests.


Il reste à répondre à la question initiale : le nombre décès évolue-t-il plus vite que celui des cas confirmés, autrement dit le taux de létalité (décès/cas) est-il croissant ? Sur cette période du 26 juillet au 10 septembre avec un décalage moyen de 5 jours entre les cas et les décès, la réponse est sur le graphique ci-contre donnant l’évolution du taux de létalité sur l’ensemble de l’épidémie et celui sur la période considérée. On constate que l’accumulation des tests générant l’accumulation des cas, avec désormais actuellement un taux de létalité 30 fois plus faible, fait progressivement baisser le taux de létalité sur l’ensemble de l’épidémie. Mais le plus important est de noter que le nombre de décès/cas dans cette période reste assez constant et aurait même une tendance à la baisse.

Conclusion

Dans la période examinée :

·        Le taux de positivité (tests positifs ou cas/tests) n’explique que 1,2% de la montée des cas constatés

·        98,8% de l’augmentation des cas constatés vient de l’augmentation des tests.

·        Non le nombre de décès ne croit pas plus vite que celui des cas constatés

·        Le nombre de cas confirmés est strictement lié au nombre de tests, et le taux de positivité (cas/tests) est désormais constant à 5,4%, le taux de létalité variant désormais peu, le nombre de morts est très lié au nombre de tests avec un décalage probable des décès de 5 jours par rapport aux cas recensés (tests positifs). Le nombre de tests/jour, donc de cas/jour, ne cessant de battre des records (13867 cas le 18/09), il faut s’attendre à un accroissement notable du nombre de décès.

·        Dans la période du 21 juillet au 12 septembre le taux de létalité (décès/cas) est 30 fois inférieur à celui du début de l’épidémie jusqu’à cette période examinée. Autrement dit le danger épidémique est 30 fois moindre.

  • ·   Le virus court toujours et on peut penser qu’il progresse à un rythme de contagion de 0,083%/jour sur une population déjà touchée à environ 7% par le virus.
  • ·        Tester l’ensemble de la population sans cibler les cas à risques ou les symptômes détectés par le patient ou le médecin n’a pas de sens. C’est une dépense inutile et coûteuse
  • ·        L’épidémie est sous contrôle en France et dans la totalité des pays d’Europe, excepté peut-être dans la péninsule ibérique, et il n’y aucune raison de saturer la chaîne de dépistage par le forcing. Ne pas cibler les tests sur les urgences est impardonnable.
  • ·        Il n’y a pas de justification aux messages anxiogènes diffusés et à l’obligation du port du masque en dehors de situations particulières des professions de santé ou assimilés, ou de promiscuité prolongée. L’efficacité sanitaire du port de ce dernier n’est pas prouvée selon 6 nations européennes qui ne le recommandent pas ou qui ne l’imposent pas, comme je l’ai montré dans un article précédent et l’actualisation au 18 septembre. De plus ses nuisances propres sur la santé et la vie sociétale sont importantes.
  • ·        La grande majorité des pays d’Europe sont en phase terminale de l’épidémie ou dans une trêve prolongée
  • ·     On constate que les pays, ayant plus ou moins confiné leur population, sont le lieu d’un léger rebond des décès mais d’autant plus fort que le confinement aura été généralisé et grande l’ouverture des frontières aux transits de population, comme le tourisme, en particulier dans les régions peu touchées par la première phase de l’épidémie. Néanmoins ces rebonds restent pour l’instant moins élevés que la première vague dans l’ensemble des pays en phase terminale.

·     En résumé dans la première phase de l’épidémie le confinement généralisé à résidence et le non-port du masque, suivi dans la 2ème phase de l’obligation du port du masque, dans de plus en plus de situation de la vie sociale et économique, apparaissent l’une et l’autre à contretemps, comme l’est le forcing aveugle sur les tests qui met en surchauffe l’ensemble du système de santé.

C’est seulement par comparaison avec d’autres pays européens ayant des stratégies différentes que l’on peut commencer à porter un jugement sur l’efficacité de celles-ci après 4 mois de phase active du virus et 2 mois de phase terminale en propagation lente de la contamination et dangerosité moindre. Cette information est soigneusement cachée par les pouvoirs publics car elle ramènerait du calme et de la sérénité dans la population mais aussi une image pas très flatteuse de notre stratégie de lutte. Ceci d’autant plus que l’on cache soigneusement les soins apportés dans de nombreux établissements hospitaliers à base d’hydroxy-chloroquine, médicament délivré un temps sans ordonnance, puis retiré des pharmacies et finalement délivré sur ordonnance médicale. Le virus circule toujours, tue 30 fois moins en France, et l’immunisation collective se poursuit d’autant mieux que l’on n’encombre pas le système de santé par un forcing aveugle du dépistage, dépistage beaucoup moins indispensable que dans la première phase de l’épidémie. Par ailleurs le port du masque n’a toujours pas prouvé son efficacité dans la plupart des circonstances de la vie normale, mais ses nuisances sont dénoncées par un nombre croissant de porteurs et de médecins.

L’instillation permanente de la peur a des effets délétères

Alors que l’urgence de la situation n’est plus là,

Car nous entrons dans la phase finale

De l’immunisation collective.

Le nouveau confinement

Se poursuit pourtant

Dans le masque

De la réalité.

Claude Trouvé

18/09/20

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