Accéder au contenu principal

Huit mois d’épidémie et ils n’ont rien appris.


Huit mois d’épidémie et ils n’ont rien appris.

La stratégie perdante continue et aucune remise en cause n’est même envisagée. Le confinement et le port du masque font toujours des ravages dans la vie des français, sur leur équilibre, et tourne à une catastrophe économique dont l’ampleur augmente chaque jour. Les mesures se succèdent dans la précipitation et l’incohérence mais le nombre de décès/million d’habitants place toujours la France parmi les 6 plus mauvaises gestions sanitaires en Europe.

Regardons ce graphique donnant le nombre de décès/million d’habitants depuis que ce nombre a atteint 1 décès/million dans chacun des 10 pays représentés. Ce qui saute aux yeux c’est la grande disparité de résultats globaux tenus sur l’ensemble de l’épidémie avec 11 fois moins de décès en Finlande qu’en France. On a même plus de 12,5 fois moins de décès en Norvège à la date du 8 décembre. Mais le rapport le plus élevé est de 20 entre la Belgique et la Finlande ! Il y a évidemment une différence de stratégie sanitaire entre les différents pays. On ne peut pas penser que ces différents pays européens ont des raisons d’être étanches à la propagation du virus dans de telles proportions. D’ailleurs on a une référence avec la Suède qui représente le cas d’un pays à forte densité urbaine de population, forte immigration urbaine, ayant pratiqué une stratégie totalement différente basée sur l’immunité collective, la distanciation, l’information et la conscience civique. Cette stratégie s’oppose à celle pratiquée en France, en Espagne, en Italie, en Belgique et au Royaume-Uni dont les nombres de décès/million sont tous très nettement supérieurs à ceux de la Suède. Le 8 décembre par rapport à la Suède, la France a 20% de décès en plus, l’Italie 45% de plus et la Belgique 2,2 fois plus. Ce sont des chiffres très importants qui signifient 10 600 décès de plus en France par rapport à un pays qui a préservé au maximum la liberté de circuler, la vie sociale et a réussi un minimum sur l’impact économique.

On ne peut pas justifier la politique du confinement, et du port du masque en évoquant la réussite allemande, ni celles du Danemark, de l’Irlande, des Pays-Bas et de la Finlande. En effet tout dépend de la pratique de cette politique dans le temps et dans l’espace. Il faut y ajouter les politiques différentes de fermeture des frontières. On peut donc penser que si la politique de santé n’est pas optimale dans ces pays, elle a néanmoins des résultats globaux santé-économie meilleurs que nous. Toutefois les résultats obtenus par la Finlande, la Norvège et la Lituanie sont parmi les meilleurs parmi tous les autres pays européens. Par ailleurs la France ne tire aucune conclusion sur le confinement quand elle constate que l’Argentine est confinée depuis 9 mois et a 6% de décès/habitants en plus que la France et 27% de plus que la Suède le 8 décembre. Mais le confinement se décline sous plusieurs formes qui vont de la fermeture des frontières, de villes et d’espaces plus ou moins restreints, jusqu’au port du masque. Il ne se pratique pas avec un bulldozer mais avec une pratique ciblée tenant compte des moyens sanitaires disponibles et de la propagation du virus.

Il faut se souvenir du porte-avions Charles De Gaulle où une cinquantaine de marins ont été testés positifs et trois hospitalisés. Il n’y a pas eu de propagation du virus dans un milieu confiné par nature. La mesure prise a été l’isolement immédiat des seuls contaminés et on a eu aucun décès par la suite après le traitement à l’hydroxychloroquine (chut !) dont on apprend qu’elle est largement utilisée par les Armées… sans doute pour lutter contre le paludisme pour nos soldats en Afrique. C’est un indice sérieux que le confinement ciblé dans un lieu globalement fermé d’un navire, comme les frontières d’un pays, est efficace sans autre mesure particulière. A l’intérieur de ces limites globales un confinement ciblé et employé pour les personnes testées contaminantes ou à risques. Ce constat ne semble pas avoir fait réfléchir le pouvoir et le Conseil Scientifique, le confinement généralisé et le « musellement » restent les remparts encore utilisés pour ce deuxième acte de l’épidémie.


Il en est de même de l’incertitude sur le confinement personnel par port de masque. Les études sont peu nombreuses sur l’efficacité des masques en particulier sur le passage des aérosols et sur les inconvénients pour la santé. Là encore on pratique une utilisation tous azimuts sans se référer aux données dont on dispose, c’est devenu un dogme où la probabilité d’être contaminé selon les circonstances ne modère pas l’application de cette mesure. Si les personnels de santé réellement au contact des malades sont fondés à craindre une augmentation insupportable de leur charge virale avec des temps longs en zone potentiellement contaminante, il n’en est pas de même de la ménagère qui fait ses courses à la boulangerie ou promène son chien. Six pays européens ne recommandent pas le masque, sauf les Pays-Bas tout récemment pour les transports en commun. Le tableau du nombre de décès recensé dans ce deuxième acte épidémique depuis le 1er septembre jusqu’au 8 décembre montre au contraire que le port du masque a tendance à aggraver 4,3 fois plus les décès. Si l’on peut invoquer d’autres raisons influant ce résultat, différence de climat, de température et j’en passe comme terres catholiques et protestantes, l’écart est si important qu’il devrait avoir déjà fait débat sur son utilité généralisée du masque en tous lieux et en toutes circonstances.

Par ailleurs le nombre de décès/habitants de la semaine du 1er au 8 décembre montre que l’épidémie recule par rapport à la semaine précédente dans de nombreux pays d’Europe, avec port ou sans port de masque et selon des mesures de confinement plus ou moins contraignantes. Le premier acte de l’épidémie avait duré 87 jours avec un nombre de décès/jour et par million d’habitants de 4,94 et nous en sommes aussi à 87 jours avec 4,32 le 8 décembre. Les pays se sont différenciés par la vitesse de croissance, le niveau maximum atteint et la date de la décroissance sans que l’on puisse y voir un lien évident avec les mesures prises si ce n’est l’adéquation des mesures sanitaires (tests, lits, personnels de santé, matériels) avec le flux de patients ou encore une baisse de la létalité du virus.


On peut aussi constater que la décision prise de concert dans plusieurs pays d’Europe pour un reconfinement au vu de l’augmentation des taux de morbidité montre que les écarts de temps entre le maximum de décès et les dates de confinement est très variable et qu’en ce qui concerne l’Allemagne le maximum n’est probablement pas atteint 36 jours après le reconfinement alors que la Belgique l’a atteint 9 jours après et l’Espagne 8 jours après. Comme les Pays-Bas mais avec seulement le port du masque dans les transports en commun. Mais le plus évident semble la convergence des pays sur un plateau de décès journaliers par million d’habitants entre 5 et 7 avec la Belgique, le Royaume-Uni, la Suède et l’Allemagne, comme si le confinement avait boosté un temps le nombre de décès et que nous retrouvons une situation plus calme et plus naturelle de la propagation. Les Pays-Bas, le Danemark et la Finlande convergent vers une valeur de l’ordre de 2, donc très inférieure, ce qui ne manque pas de poser des questions sur l’efficacité des mesures brutales prises dans les autres pays. En ce qui concerne la France 46 jours après le couvre-feu et 39 jours après le reconfinement, on a un taux de décès journaliers/million d’habitants respectivement multiplié par 2,25 et 1,61… une vraie réussite du reconfinement. Réjouissons-nous c’est pire en Allemagne avec près de 5 !

C’est bien le virus et non le médecin ou le pouvoir qui détermine sa durée de vie, son pouvoir de contamination, et son taux de létalité. L’action humaine se résume à détecter, et traiter pour diminuer le taux de létalité, mais aussi à adapter ses actions à ses moyens. Il faut tester le plus possible oui mais en fonction des moyens sanitaires qui vont être nécessaires. La folie des tests à un moment donné est devenue déraisonnable en période de croissance de la propagation. De plus on ne peut pas espérer traiter toute la population dans ces périodes, mais en dehors de celles-ci on peut se poser la question de l’utilité d’une stratégie aussi pénalisante vu le taux de mortalité de la COVID à 0,08% en France et à 0,02% dans le monde. J’ai montré qu’à partir de la pyramide des âges et du taux de létalité par tranche d’âge, on pouvait estimer à 612 000 le nombre de décès possibles si toute la population est exposée à la contamination et tant que le virus garde le même taux de létalité. Avec 56 000 décès on est donc loin du compte. On n’a probablement même pas atteint 10% de la population dite immunisée même si on peut parfois être malade une deuxième fois. Ce calcul qui reste théorique montre néanmoins qu’en testant sans cibler les personnes soit en contact, symptomatiques ou à risques, on peut perdre son temps et son argent, déborder les moyens de tests, et d’accueil en hospitalisation, et propager une peur infondée et malsaine. Il montre aussi que si le virus ne calme pas sa dangerosité, on continuera à augmenter le nombre de décès jusqu’à la valeur théorique plus de dix fois supérieure à celle actuelle. On ne gagne pas la guerre contre un virus, on espère qu’il se lassera et on soigne les malades pour diminuer le taux de létalité.

Tout ceci laisse à penser que les bonnes stratégies ne sont pas celles de l’Espagne, de la Belgique, de l’Italie, et de la France et qu’en dehors des gestes recommandés dans toute période infectieuse, les mesures collectives doivent être d’application rapide et ciblées le plus possible. La généralisation du confinement non ciblé est porteuse d’effets secondaires qui peuvent aller à l’encontre du but recherché. C’est ce qu’ont compris un certain nombre de pays avec des résultats plus ou moins bons mais ceux ayant appliqué ces deux principes de rapidité, dont de fermeture des frontières, et d’isolement ciblé, sont les pays ayant le mieux réussi. C’est le cas de l’Allemagne jusqu’à sa décision de lancer des mesures de confinement plus généralisé et de tests massifs qui la différencie du Danemark dans le deuxième acte de l’épidémie. On voit bien sur le graphique en tête d’article qu’elle ne maîtrise plus ainsi la propagation contrairement au Danemark. Le constat est le même pour les Pays-Bas alors que l’Irlande ne change pas sa stratégie et obtient un excellent résultat comme le Danemark.

Pour terminer il est intéressant de jeter un œil sur un petit pays qui sort en tête pour sa gestion sanitaire et économique de l’épidémie depuis mars, la Lituanie. On vit presque normalement en Lituanie depuis le début de l’épidémie qui a réussi en même temps à être le pays protégeant le mieux son économie malgré l’affaiblissement des échanges mondiaux selon les données Eurostat disponibles, et à obtenir l’un des plus faibles taux de mortalité en Europe. Il a réussi la synthèse de tout ce que j’ai décrit précédemment avec des mesures frontalières, une détection rapide des foyers de contamination, un isolement ciblé sur les contaminants et une excellente adaptation aux moyens sanitaires disponibles. L’appel au civisme relayé par une information non anxiogène sur les mesures individuelles en période infectieuse, la liberté de circulation acceptée ont protégé les lituaniens des effets délétères d’un stress entretenu sur le psychisme et la vie sociale, culturelle et éducative.


Deux indicateurs résument sa réussite, la perte de croissance limitée à -1,38% sur les 3 premiers trimestres de l’année 2020, et les 62 décès/million d’habitants à la fin de ceux-ci. Ceci est à comparer à la perte de croissance en France de -9,5% et les 477 décès/million d’habitants pour la même période. C’est un rapport 7 pour l’économie, et 14 pour le résultat sanitaire en notre défaveur ! La Lituanie fait même mieux que la Suède et la Finlande.


On peut se livrer à une cotation des pays européens sur les données Eurostat disponibles pour établir à un classement sur ces deux indicateurs notés chacun sur 10 en fonction de leur position relative entre la valeur minimum et maximum et sommés pour une note sur 20. On obtient le graphique suivant qui montre que la France obtient l’une des plus mauvaises notes avec l’Espagne t le Royaume-Uni. Or dans le 4ème trimestre en cours la stratégie sanitaire française n’a pas changé sauf dans une ouverture récente sur le confinement toujours généralisé à l’ensemble de la population et avec le port du masque obligatoire à l’extérieur et recommandé à l’intérieur des foyers. Depuis le 13 septembre début de l’Acte 2 de l’épidémie, c’est 25 400 décès en 87 jours qui s’ajoutent aux 28 800 en 87 jours de l’Acte 1 jusqu’à fin mai. On n’a donc rien appris sinon que, comme on pouvait le prévoir, c’est le virus et non le pouvoir qui gère l’épidémie.

On n’a toujours pas médité sur le cas de la Suède qui, tout en payant un tribut non négligeable au bilan sanitaire réussit à avoir 12% de décès en moins sur l’ensemble de l’épidémie et probablement 7 fois moins de décroissance du PIB à la fin de l’année selon les dernières prévisions françaises de l’INSEE et du pouvoir. On n’a donc aucune certitude sur le bénéfice sanitaire du confinement et du port du masque généralisés. Ces deux dogmes sont des colosses aux pieds d’argile qu’une politique de la peur érige en certitudes dans un peuple dont les têtes sont tourneboulées à plaisir et qui ne sait plus rien d’autre que de suivre les ordres comme les juifs lors de la rafle du Vel d’Hiv sans chercher à en savoir plus de peur de déranger l’ordre établi. Les certitudes du pouvoir ne cherchent même plus à trouver des preuves de leur efficacité, l’affirmation péremptoire suffit. C’est un régime autoritaire, je dirais militaire qui s’installe, celui où les ordres ne sont pas discutables car l’urgence du combat ne le permet pas. C’est pour cela que l’urgence est le sauf-conduit de politiques autoritaires au jour le jour et anxiogènes. Elle tue la démocratie et crée un peuple moutonnier qui quémande seulement un Noël au rabais, un sapin et le droit d’un coup de coude aux anciens avant de leur conseiller de vite s’isoler dans leur chambre. Mais avant on leur promettra d’être les premiers à recevoir le vaccin comme cadeau de Noël, un beau virus atténué avec tout plein de jolies nanoparticules, ou un tout jeune ARN messager dont le message ne sera révélé qu’en cas de décès … parce qu’ils sont les plus exposés à décéder du vaccin.

L’incohérence apparente d’un pouvoir aux abois

N’est que feinte de corps et manipulation.

Il surfe sur des incertitudes commodes

Qu’il se gardera bien de lever

Pour mettre un peuple

Sous somnifère !

Claude Trouvé

09/12/20   

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vaccination COVID et contradictions sur son efficacité

  Vaccination COVID et contradictions sur son efficacité C’est reparti ! Le virus ? Rien d’affolant pour l’instant mais la propagande de la vaccination mise toujours sur la réinitialisation de la peur comme le conducteur de locomotive qui remettait du charbon pour que la pression vapeur ne retombe pas. La manipulation des masses demande de tenir les tenir au chaud dans les creusets de la peur. La peur climatique commençait à voir son bateau catastrophique prendre l’eau rafraichissante dès la fin de 2019 au vu de la discordance qui s’aggravait entre les prévisions du GIEC et les mesures de températures globales mesurées. Le virus est donc tombé à point nommé (?) pour reporter l’attention des masses sur un virus nouveau parmi les nombreux qui se créent en permanence par mutation interne ou recombinaison avec d’autres types de virus. Le spectre d’une épidémie qui isolerait, parquerait, musèlerait de nouveau des millions de personnes comme à Wuhan suffit à créer le réflexe du « jamais

Les chiffres parlent et les mensonges israéliens apparaissent au grand jour

  Les chiffres parlent et les mensonges israéliens apparaissent au grand jour La presse française continue son œuvre de désinformation sur la réalité des faits dans le conflit israélo-palestinien. Les images et les chiffres servis à satiété sur le massacre des Israéliens dès le 7 octobre et les images nous ont été livrées par les médias comme des certitudes ne souffrant aucune contestation. Une manifestation importante cornaquée par le gouvernement et la bienpensante politique a réuni une France plutôt conservatrice mêlant des pro-israéliens, des humanistes horrifiés, et des apeurés sur la tournure des évènements en France. La présence des musulmans et des autorités musulmanes a été faible. Le nombre limité de participants, vu l’incitation de l’exécutif, cache néanmoins mal une profonde division du pays et son malaise d’identité et de sécurité. Celui-ci vient de la non-intégration d’un nombre croissant de musulmans et d’émigrés clandestins ou non, la plupart sans travail, de la volon

Désinformation climatique ou manipulation médiatique_3