La France a eu chaud en ce mois de juin 2025 et alors ?
Le clairon climatique du réchauffement insupportable de la planète a été embouché par les médias aux ordres et par l'écologie anxiogène et punitive. L'occasion était trop belle et on a même eu droit à la guerre contre les climatiseurs producteurs de carbone, et qui réchauffent l'atmosphère extérieur !
Ces cauchemardeux ont trouvé des moyens de nous faire peur avec le discours et les graphiques qui conviennent. En effet la planète se réchauffe depuis 1978, mais ma foi le supporte globalement assez bien pour l'instant. La productivité agricole augmente plus que prévu, et la planète reverdit. Personne ne nie le réchauffement, ce sont les prévisions alarmistes qui sont en cause. Regardons donc l'évolution des écarts de température de 1978 à juin 2025 en France.
Juin 2025 culmine à +3,25°C (+4,91°C) selon respectivement les périodes de référence 1991-2020 et 1850-1900. Il approche le maximum de juin 2003 à +3,38°C (+5,02°C). Mais il saute aux yeux que la tendance linéaire statistique en rouge représente une croissance des écarts de température de +0,079°C/an. C'est 4 fois plus rapide que celle annoncée et réalisée par le GIEC pour le globe à +0,020°C/an. Avec le flux de CO2 anthropique actuel, elle conduirait à +7,5°C (+9°C) en 2100 ! On serait bien alors dans un scénario catastrophique. De plus les données climatiques de la NOAA, référence américaine de renommée mondiale, sont incontestables. Toutefois notons que l'écart moyen statistique donné pour le mois de juin 2025 est seulement à +1,63°C (+3,27°C), soit 1,7°C plus bas que la valeur mesurée. On voit que les écarts mensuels réels peuvent être importants par rapport aux valeurs moyennes et de l'ordre de plusieurs degrés en plus ou en moins. Il n'empêche qu'en 47 ans la température des mois de juin en France a augmenté en moyenne de l'ordre de +3,7°C de 1878 à 2025, mais la variation mensuelle y a ajouté +1,7°C en juin 2025.
Il y a là de quoi alimenter l'angoisse des Français et de prédire les feux de l'Enfer pour la fin du siècle. Heureusement très peu d'adultes vivant actuellement n'y brûleront pour cette raison en 2100 ! Alors faut-il croire qu'une prévision linéaire bâtie sur une observation de 47 mois de juin est suffisante pour l'affirmer 75 ans plus tard ? L'affirmer ne serait pas sérieux alors examinons un historique commençant en 1850 puisque les prévisions des écarts par le GIEC font référence à la période 1850-1900.
Cet élargissement fait apparaître que le record de température de 1858 à +2,24°C/(1991-2020) a été approché en 1976 à +2.20°C, et enfin battu en 2003 à +3,38°C, soit 145 ans plus tard ! Dire les choses ainsi, induit une vision différente de celle exprimée par "le mois de juin 2025 est le 2ème mois le plus chaud depuis 1900" ! La prévision climatique n'est pas la prévision météorologique, elle demande des historiques d'une durée supérieure à celle des prévisions. Les mois de juin ont oscillé autour d'une moyenne de -1°C de 1850 à 1845, puis ont subi une décroissance très rapide jusqu'en 1977. On parlait à cette époque du retour possible d'un petit âge glaciaire. Aujourd'hui la croissance rapide des températures de juin depuis 1978 sert l'information d'un devenir brûlant anxiogène, vérifiable...dans les canicules. Mais est-ce si sûr ? Nous vivons une période favorable où la planète reverdit, et beaucoup plus agréable qu'en juin 1871 avec le record du froid relatif. D'ailleurs la canicule d'été est vite oubliée dans des hivers plus chauds.
Juin n'est qu'un mois de l'année, il est temps de regarder l'évolution mensuelle des températures, tous mois confondus, pour commencer à se faire une idée du "réchauffement climatique". La France n'est qu'une très petite parcelle des terres du globe et il faut donc regarder la température du globe, ce que je ferai prochainement, pour pouvoir donner des tendances pour 2050. Toutefois le climat en France ne peut pas évoluer longtemps différemment du climat des terres du globe. Vouloir décider en France des actions correctrices du climat à partir d'un historique de 47 ans pour une prévision à 75 ans n'est qu'un geste politique sans fondement scientifique. Regardons au moins l'évolution des températures tous mois confondus en France sur une période de 115 ans (1910-2025) et les tendances qui s'en dégagent.
La période 1910-1977, sans évolution notable de la température (+0,004°C/an) alors que l'émission de CO2 anthropique était déjà présente, est représentée par des écarts mensuels en bistre. La période 1978-juin 2025 a des écarts mensuels en vert et ses températures évoluent à un rythme statistique moyen de +0,052°C/an, soit plus de 2 fois plus rapidement que la prévision linéaire du GIEC à +0,020°C/an, représentée en tirets noirs. Cette croissance, tous mois confondus, est toutefois inférieure de 40% à celle des mois de juin à +0,079°C/an. Au delà nous entrons dans le domaine de la prévision pour le GIEC, et des tendances pour ma part. La tendance linéaire statistique, en trait puis pointillés verts, conduit en 2050 à +2,32°C, soit +3,95°C/(1850-1900). A titre simplement indicatif, cela conduirait en 2100 à +4,92°C, soit +6,56°C/(1850-1900). Notons que la représentante française du GIEC annonce en 2100 +4°C/(1850-1900), et que la prévision linéaire du GIEC sur le réchauffement du globe à cette même date est de +2,7°C ! On voit que l'on est loin des +7,5°C (+9°C) des mois de juin et que l'on peut tout dire sur la prévision climatique en France pour la fin du siècle ! Pour terminer dans ce sens, la tendance linéaire statistique en France de 1910-juin 2025 à +0,019°C/an, représentée en trait puis pointillés rouge, est très proche de la prévision linéaire du GIEC à +0,020°C pour le globe. Elle donnerait +1,60°C en 2100, soit +3,24°C/(1850-1900) ! Ceci ne pourrait-il pas justement être l'avenir de la France à +2,8°C/(1850-1900) en 2100 comme pour le globe ? Une réalité s'impose, nous sommes incapables de faire des prévisions fiables à 75 ans devant nous.
Restons sérieux, humbles et pragmatiques. Il n'est même pas sûr que nous puissions agir sur le climat. Raccourcissons déjà le temps de prévision à 2050, ce qui diminue les erreurs de prévision. La tendance linéaire statistique en trait vert représente bien l'évolution moyenne de 1978 à juin 2025. Son prolongement en pointillés verts jusqu'à 2050 donne +2,32°C, soit +3,96°C/(1850-1900). Toutefois cette tendance statistique ne peut pas représenter le passé depuis 1900 qui inclue une période stable de 1900 à 1977. A défaut de pouvoir expliquer la brusque montée des températures depuis 1978, j'ai proposé l'hypothèse d'une évolution combinée linéaire et cyclique des écarts de température. Elle est représentée statistiquement en trait épais bleu clair de 1901 à juin 2025, et épouse bien l'évolution moyenne des températures sur l'ensemble de cette période. Son prolongement jusqu'en 2050 en tirets épais bleu clair fait apparaître un maximum à +1,72°C, soit +3,96°C/(1850-1900) en 2041, pour redescendre en 2050 à +1,46°C, soit +3,10°C/(1850-1900) ! A cette dernière date la tendance verte de la période 1978-juin 2025 donne une température nettement supérieure à la tendance statistique linéaire et cyclique en bleu clair de la période 1910-juin 2025. Cette dernière est donc nettement moins anxiogène ! Mais au passage elle remettrait en cause la liaison taux de CO2-réchauffement, et notre ambition de pouvoir dominer le climat.
Notre avenir, qui parle à la majorité des français, n'est donc pas si sombre. On pourrait bien ne voir, à partir d'aujourd'hui, qu'une augmentation moyenne de +0,6°C au plus dans les 10 à 20 ans qui viennent, alors que les Français ont encaissé de l'ordre de +2,8°C depuis 1850, dont +2,7°C depuis 1978. La fin de la hausse des températures pourrait être en vue, mais la fin de la période chaude optimale pourrait suivre, un refroidissement rapide serait un danger plus grand encore pour les générations futures. Je dois bien préciser que l'année exacte du maximum de température et que la valeur de l'écart atteint est fluctuant au fur et à mesure de l'arrivée des nouveaux écarts mensuels. Si le dernier écart mensuel est très chaud, la date de l'année maximale s'éloigne, c'est le cas de juin 2025 avec l'année 2041. A l'inverse s'il est relativement très au-dessous de la moyenne, la date de l'année maximale se rapproche, c'était le cas de mai 2025 avec l'année maximale prévue en 2035.
En conclusion les informations alarmistes sur l'évolution du climat en France ne le sont pas avec certitude pour plusieurs raisons :
- Il n'y a pas d'explication convaincante sur la brusque montée des températures à partir de 1978, alors que l'on a une montée continue du taux de carbone dan l'air depuis 1850.
- La possibilité d'un maximum des températures mensuelles moyennes en France se confirme pour un avenir proche, comme cela s'observe sur l'ensemble des terres du globe.
- La température des mois de juin en France évolue plus rapidement que la moyenne des autres mois, mais la valeur élevée de juin 2025 n'est pas hors norme et succède à un mois de juin frais en 2024.
- Rien ne permet de dire que le mois de juin ne rejoindra pas aussi une valeur maximale dans une dizaine d'années, vu que le record de 1858 n'a encore était battu que quatre fois, et encore depuis 2003, après avoir tenu pendant 145 ans !
- Comme je l'ai montré le mois dernier sur l'évolution des températures des terres du globe en mai 2025, on met en lumière la possibilité d'un maximum dans un avenir proche.
Arrêtons les propos anxiogènes sur la France,
et leur projection sur le climat du globe.
Si l'inverse peut avoir un sens,
partir de ce petit territoire
vers le globe n'en a pas.
C'est désinformer !
Claude Trouvé
07/07/25
Source des données : Météo-France et NOAA
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