L’inversion climatique globale dans 20 ans tient-elle toujours en août 2025 ?
Dans cette atmosphère climatique anxiogène dont on nous persuade en permanence et en particulier lors des canicules, je propose une autre vision que celle actuelle. Elle est basée sur l’observation de l’évolution des températures depuis 1910. La période de 1978 à 2025, bien décrite par l’évolution haussière et linéaire proposée par le GIEC, et statistiquement vérifiable de 1978 à aujourd’hui, ne reflète absolument pas l’évolution antérieure de 1910 à 1977. Je propose donc depuis quelques années une hypothèse d’évolution linéaire et cyclique des écarts de température par rapport aux différentes périodes de référence, dont la période préindustrielle retenue par le GIEC.
Le Globe
Pour le globe la tendance statistique sur la période 1978-2025, annoncée par le GIEC à +0,02°C, est effectivement vérifiée jusqu’en août 2024 avec une hausse de +0,0193°C/an. A cette dernière date, l’évolution réelle des écarts de température depuis 1910, en traits bistre puis en vert, visualisait la possibilité d’une évolution linéaire et cyclique autour de l’évolution moyenne, en trait épais rouge, sur un historique de 114 ans au lieu de celle des 46 ans du GIEC. Le résultat est l’émergence d’un maximum des écarts en 2042 à +1,33°C (+1,50°C/(1850-1900)). Ceci veut dire que dans 15 ans nous pourrions constater le début d’une inversion climatique, selon l’estimation d’août 2024.
1. La tendance climatique linéaire et cyclique estimée en août 2024
La droite rouge est l’évolution linéaire moyenne des écarts depuis 1910. C’est autour d’elle que s’enroule la courbe linéaire et cyclique en bleu clair. La droite statistique en vert représente l’évolution linéaire depuis 1978, suivie par la prévision du GIEC en tirets noirs. La période 1910-1977 est une droite brune suivie par des pointillés de 1924 à 2050.
2. Qu’en est-il de l’hypothèse linéaire et cyclique en août 2025 ?
La même analyse des données, un an plus tard, donne la même représentation que le graphique ci-dessus, mais le maximum est repoussé en janvier 2055 à+1,68°C (+1,84°C). L’écart de tendance est important avec un décalage de 13 ans plus tard et de +0,35°C par rapport à l’estimation d’août 2024. Cela montre la difficulté des prévisions à 20 ans devant nous car ce sont les mesures les plus récentes qui influent majoritairement sur les tendances futures. Sur les deux dernières années nous avons eu des mois encore très chauds dont septembre 2023 à +1,44°C (+1,61°C). Mais on doit remarquer qu’en juillet 2025 le maximum était déjà prévu en septembre 2055 à +1,70°C (+1,85°C). Le maximum n’évolue presque plus, ce qui signifie que la surélévation temporaire des écarts due à celle des courants marins est passée. On peut même raisonnablement penser que la date du maximum va bientôt se rapprocher de nous dans les mois qui viennent. On remarque que la prévision du GIEC et la tendance linéaire et cyclique se rejoignent en 2056. La tendance linéaire et cyclique montre simplement une accélération de la hausse/an jusque vers 2040 par rapport à la hausse linéaire de +0,020°C/an donnée par le GIEC, mais elle atteint son maximum en 2055, alors que la prévision GIEC continue sa hausse jusqu’en 2100 pour franchir les (+2°C) en 2072 et atteindre les (+2,7°C) en 2100.
Si l’on prend en compte le fait que l’évolution linéaire et cyclique en bleu s’enroule autour de la hausse linéaire en rouge à +0,01°C/an, en 2100 ce n’est pas (+2,7°C) qui seront atteints par celle-ci, mais (+1,78°C), valeur à rapprocher des (+1,85°C) du maximum de l’hypothèse linéaire et cyclique. On resterait en-dessous de la limite des (+2°C) ! Le catastrophisme n’a pas lieu d’être pour l’instant non plus.
En résumé le catastrophisme n’est pas de mise pour l’instant car la tendance va probablement vers un maximum entre 17 et 30 ans devant nous avec un écart entre (+1,50°C) et (+1,85°C) par rapport à la période préindustrielle. Le globe a d’ores et déjà encaissé un écart de l’ordre de (+1,30°C) depuis la période 1850-1900, dont (+1,0°C) depuis 1978. Il resterait donc entre (+0,20°C) et (+0,55°C) à subir. La limite des (+1,5°C) du GIEC risque fort d’être franchie, mais pas celle, soi-disant catastrophique des (+2°C).
Les terres de l’hémisphère Nord.
1. L’historique des tendances linéaires et cycliques
Si la connaissance des tendances climatiques passe d’abord par celle du globe dans son entièreté, donc océans et terres compris, l’humanité est plus spécialement concernée par les terres, et en ce qui nous concerne celles de ‘hémisphère Nord. Contrairement au globe, les terres de l’hémisphère nord voient le maximum des écarts beaucoup plus proche de nous. Le maximum cyclique, évalué en août 2024, était en 2029 à +1,94°C (+2,45°C). En décembre 2024, le maximum était reporté en 2033 à +2,12°C (+2,63°C). Evalué en mars 2025, il se situait en janvier 2034 à +2,21°C (+2,72°C), mais avec une hausse rapide de +0,043°C/an jusqu’en 2030, selon la droite statistique de 1978 à mars 2025. Depuis l’évaluation de tendance d’août 2024 le maximum s’est donc éloigné de 5 ans en mars 2025 mais tout en restant bien marqué. Il faut y voir la prise en compte d’une surélévation temporaire des températures, due à celle des courants marins. L’historique des tendances linéaires et cycliques se situait donc entre 2029 et 2035 avec un maximum entre (+2,45°C) et (+2,72°C), soit au plus +0,5°C par rapport à la tendance calculée pour mars 2025.
2. Qu’en est-il de la tendance maximale évaluée en août 2025 ?
6 mois après l’évaluation de tendance maximale faite en mars 2025 et donnant +2,21°C (+2,72°C) en janvier 2034, la tendance linéaire et cyclique d’août 2025 revient vers celle d’août 2024 et prévoit un maximum en mars 2032 à +2,13°C (+2,63°C). Le maximum se rapproche de nous de 22 mois. Ces dates étant proches de nous, elles font preuve d’une grande stabilité entre 2032 et 2034. Il en est de même entre les valeurs des écarts entre (+2,63°C) et (+2,72°C) par rapport à la période 1850-1900.La vague de surélévation des températures se termine donc et nous sommes devant une tendance où les écarts passent bien par un maximum entre 2029 et janvier 2034 à une valeur comprise entre (+2,45°C) et (+2,72°C) par rapport à la période 1850-1900. Selon l’hypothèse linéaire et cyclique, il resterait, pour les habitants des terres de l’hémisphère nord, à supporter une élévation de température de l’ordre de +0,22°C en moyenne avant de passer dans l’inversion climatique au-delà des 4 à 9 années devant eux. C’est peu par rapport aux (+2,65°C) déjà supportés depuis la période industrielle, et même aux (+0,14°C) depuis 1978.
3. Les mois d’août ne vont-ils pas devenir plus caniculaires ?
La réponse est oui mais vraisemblablement de très peu jusqu’en 2035 avec en moyenne +0,16°C par rapport à aujourd’hui. Les écarts de température des mois d’août depuis 1910 dans les terres de l’hémisphère nord on atteint en 2023 les (+2,47°C) par rapport à 1850-1900, ce qui place août 2025 en 4ème place des écarts les plus élevés de ce mois avec +1,54°C (+1,85°C).Jusqu’en 2030 la hausse de température est rapide à +0,035°C/an, mais mois rapide que tous mois confondus à +0,043°C/an.
L’Arctique est-il toujours la sentinelle de l’inversion climatique ?
La réponse est clairement oui. Selon l’hypothèse linéaire et cyclique, le maximum évalué en février 2024 était prévu pour mars 2025, en janvier 2025 prévu pour juin 2026, en août 2025 prévu pour juillet 2026 ! Les écarts de température correspondants varient entre (+3,09°C) et (+3,13°C) ; d’une prévision à 13 mois en février 2024, on est passé en août 2025 à 11 mois devant nous avec seulement +0,04°C en plus depuis l’estimation de février 2024. Ceci indique que la valeur moyenne et la date du maximum n’évoluent pratiquement plus. Ce qui est plus explicite encore c’est que nous aurions à passer, tous mois confondus, de la température moyenne estimée à (+3,12°C) pour le mois d’août 2025, à celle maximale estimée à (+3,13°C) en juillet 2026. Il est possible que seulement 11 mois et +0,1°C nous séparent de l’inversion climatique. Elle s’annonce donc toute proche en Arctique, ce n’est plus une question d’années, mais de mois.
Oui l’Arctique reste la sentinelle de l’inversion climatique. L’hypothèse linéaire et cyclique d’évolution des températures va donc être confrontée à la réalité dans les toutes prochaines années. Ce qui apparaît de plus en plus probable c’est au moins l’arrêt de la hausse des températures de l’Arctique à (+3,1°C) au-dessus de celle de la période 1850-1900.
Les mois d’août en Arctique
Pour être plus complet et montrer que l’évolution de chacun des mois peut être très différente de l‘évolution moyenne, le graphique des mois d’août est révélateur des précautions à prendre sur la transposition des constats sur un mois donné et l’évolution annuelle moyenne tous mois confondus. En effet l’évolution des écarts de température des mois d’août depuis 1910 ne montre pas de tendance à un maximum à court terme. Cela ne remet pas en cause la tendance tous mois confondus, d’autant plus que l’écart moyen en août 2025 est à (+3,13°C), alors que le seul mois d’août 2025 n’est mesuré qu’à (+2,50°C). L’écart du mois d’août 2026 pourrait fort bien faire apparaître un maximum dans les évaluations des prochaines années. Ce mois reste donc à surveiller.
Conclusion
1. Le globe
Les écarts de température pour le globe conduisent à un maximum en 2055 à (+1,85°C), date à 30 ans devant nous, ce qui peut paraître un peu éloigné, et encore sujet à des rapprochements ou éloignements de date de ce maximum. Mais il a tendance à s’éloigner de la barre des (+2°C). De plus l’évolution spécifique des mois d’août montre que la tendance linéaire statistique a suivi la prévision du GIEC jusqu’ici, et que le maximum de l’écart de température se situerait à seulement (+1,50°C) en 2043, soit +0,4°C par rapport à aujourd’hui. L’augmentation supplémentaire à vivre encore n’est pas de nature à donner des canicules insupportables. Selon l’hypothèse d’évolution linéaire et cyclique, l’avenir climatique du globe est donc tout-à-fait gérable, et probablement bénéfique jusqu’en 2060, car contenu, comme le recommande le GIEC, dans les (+2°C) par rapport à la période préindustrielle de 1850-1900.
2. Les terres de l’hémisphère nord
Les terres de notre hémisphère nord présentent également un maximum des écarts de température, mais en mars 2032 à (+2,83°C). S’il est plus rapproché, à un peu plus de 6 ans devant nous, il pulvérise la barre limite des (+2°C) du GIEC. Mais là aussi il n’y a pas péril en la demeure puisque, tous mois confondus, l’écart moyen en août 2025 est à (+2,52°C). Il ne reste donc à supporter que (+0,31°C) d’ici mars 2032, après les (+1,95°C) déjà acquis depuis 1978 ! Il n’y a donc pas non plus de catastrophisme dans l’évolution climatique des terres de l’hémisphère nord. L’évolution spécifique des mois d’août donne un maximum à (+2,07°C) en 2035. Si l’écart moyen de température peut dépasser un peu les (+2°C), il ne s’agit que d’une hausse de l’ordre de (+0,15°C) par rapport à l’évolution linéaire et cyclique de 2025. Ceci n’exclut pas que certains mois d’août puissent battre des records, mais il n’y a pas d’inquiétude en moyenne pour l’avenir de 2050.
3. L’Arctique
L’Arctique reste la sentinelle de l’inversion climatique possible car elle serait très proche de nous et rapidement vérifiable. La dernière évaluation d’août 2025 place le maximum des écarts de température en juillet 2026, soit dans 11 mois mais à (+3,13°C) ! C’est évidemment beaucoup par rapport à période 1850-1900. Depuis 1978 l’Arctique est sur une hausse des températures de +0,062°C/an. C’est plus de 3 fois plus rapide que la hausse pour le globe. C’est pourquoi l’Arctique est le cheval de bataille des tenants du catastrophisme climatique. Néanmoins l’Arctique ne se réchaufferait que de +0,04°C par rapport à aujourd’hui tous mois confondus. La température moyenne de l’Arctique n’évolue presque plus. Toutefois ce n’est pas encore le cas des mois d’août qui ne présente pas de ralentissement de la hausse des températures annonçant pour l’instant un maximum. Une étude mois par mois s’impose donc.
4. La France
Dans mon précédent article j’ai donné les tendances, tous mois confondus, pour la France avec un maximum en mars 2039 à +1,56°C/(1991-2020) ou (+3,20°C)/(1850-1900), soit dans moins de 14 ans. Sa hausse des températures a été rapide depuis 1978 avec +0,052°C/an, soit +1,72°C jusqu’à aujourd’hui. Néanmoins sa température, tous mois confondus, ne devrait augmenter en moyenne que de +0,42°C d’ici mars 2039. Les (+2,78°C) d’août 2025 sur la tendance linéaire et cyclique n’ont pas été ressentis comme catastrophiques, et les +(3,20°C) du maximum doivent donc pouvoir être gérés sans effet nuisible majeur, voire encore globalement bénéfique. Par rapport à la période de référence 1991-2020, utilisée par Météo-France, et selon l’hypothèse avec un maximum linéaire et cyclique, nous aurons probablement la même température qu’aujourd’hui à +1,14°C en 2050, après un bref passage par le maximum plus élevé de +0,4°C. On est loin du passage annoncé de +1,5°C à +2,7°C en 2050 !
Même le mois d’août ne donne pas une situation alarmante par rapport à aujourd’hui avec un maximum en août 2038 à 1,23°C/(1991-2020) ou (+2,95°C), soit dans 13 ans et à +0,29°C au-dessus de l’écart à aujourd’hui selon l’hypothèse d’une hausse linéaire et cyclique. Attendu que nous avons géré une hausse de +2,4°C depuis 1978, l’effet caniculaire en août sera d’ampleur gérable dans les années à venir.
5. En résumé
Écarts de température en °C - Hypothèse linéaire et cyclique - août 2025 |
Écarts d'août 2025 au maximum |
||||
Territoire |
Date |
Périodes de référence |
|||
1991-2000 |
1901-2000 |
1850-1900 |
|||
France |
août-25 |
1,14 |
2,38 |
2,78 |
0,42 |
Maximum mars 2039 |
1,56 |
2,8 |
3,20 |
||
2050 |
1,13 |
2,36 |
2,77 |
||
Terres hémisphère nord |
août-25 |
|
2,02 |
2,52 |
0,11 |
Maximum mars 2032 |
|
2,13 |
2,63 |
||
2040 (*) |
|
0,84 |
1,34 |
||
Arctique |
août-25 |
|
2,55 |
3,12 |
0,01 |
Maximum juillet 2026 |
|
2,56 |
3,13 |
||
2040 |
|
1,29 |
1,87 |
||
Globe |
août-25 |
|
1,14 |
1,30 |
0,55 |
Maximum février 2055 |
|
1,68 |
1,85 |
||
2050 |
|
1,66 |
1,83 |
Il n’y a aucune raison pour l’instant de propager du catastrophisme, même si, sur beaucoup de terres du gobe, les (+2°C)/(1850-1900) soient déjà dépassés, et que les (+3°C) le soient aussi. L’hypothèse linéaire et cyclique s’impose de plus en plus, et prévoit pour les terres, dont la France, une tendance climatique bien plus sereine que les prévisions du GIEC. Si l’évolution dans l’Arctique fournit bien une inversion climatique dans les quelques années qui viennent, la preuve sera avérée que le CO2 anthropique n’est pas le facteur principal de la hausse climatique. Le cataclysme sera la tromperie scientifique, et des milliers de milliards dépensés en pure perte dans le monde, puisqu’il faudra alors craindre un refroidissement général. Les voitures électriques ne trouveront plus qu’un petit créneau de vente, les éoliennes craindront plus les gelées, et les panneaux solaires le manque de soleil. Certains scientifiques évoquent déjà un retour possible à une ère glaciaire. Les tendances, à 10 ans et plus, sont susceptibles d’évoluer de plusieurs années sur les dates, mais les valeurs des écarts maximaux le sont beaucoup moins. Cette faible évolution des écarts moyens maximaux apporte en plus un élément de confiance sur la tendance climatique. Toutefois les écarts mensuels peuvent donner des valeurs beaucoup plus fluctuantes de plusieurs °C que les valeurs mensuelles calculées de la tendance linéaire et cyclique. Des valeurs extrêmes désagréables sont toujours possibles, mais la tendance na pas de raison d’être anxiogène aujourd’hui.
Claude Trouvé
29/09/25
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