Un
ouragan arrive sur la côte Est des Etats-Unis et il y a fort à parier que les
commentaires vont aller bon train sous l’impulsion de Jean Jouzel pour faire un
couplet sur l’augmentation de la fréquence et de la force des ouragans due… au
réchauffement climatique. Nombreux seront ceux qui verseront encore une larme
après le départ de Hulot, le chantre du catastrophisme… qui nous a bien prévenu
de notre fin prochaine si nous continuions à faire griller la planète.
Heureusement un certain nombre de français, plus réduit dans notre pays
qu’ailleurs, pratiquent un scepticisme de bon aloi mais qui mérite les foudres
de la pensée unique. Ils sont qualifiés d’idiots ou au mieux d’irresponsables.
Je vous propose donc un petit exercice de réflexion pour mieux comprendre
comment les pensées du plus grand nombre peuvent être manipulées sur un sujet
comme la climatologie dont le temps unitaire de réflexion est de l’ordre au
moins du demi-siècle. Ce temps est celui de l’oubli de notre mémoire ou au
mieux son gommage partiel, et d’un mélange entre le vécu et les opinions
inculqués par l’entourage médiatique et le voisinage.
Alors
je vous propose d’être ce journaliste de 1913 à la fin d’une période heureuse
de la France et qui veut faire un article à sensation sur le climat. Il
s’enquiert donc des dernières mesures auprès des Etats-Unis qui pratiquent déjà
depuis 1880 la collecte des informations sur la température moyenne du globe,
terres et océans compris. Ce journaliste présente donc l’évolution annuelle des
températures par rapport à la température mesurée en 1882 en tête de son
article. L’été a été froid et le peuple craint un hiver rigoureux en ce mois de
septembre 1913. Il publie donc l’évolution des températures des mois d’août
depuis 1882.
Le
titre de son article est : « La France va-t-elle geler ? ».
S’appuyant sur le graphique, le commentaire ne laisse aucun doute au lecteur.
« A la fin du siècle c’est près de
2°C que la planète aura perdu. La France ressemblera à l’Ecosse. L’olivier et
la vigne auront disparu. Elle deviendra un pays de landes et de brumes. Les
rivières gèleront en hiver, les glaciers envahiront les vallées alpines
écrasant des villages qui disparaîtront en chassant leurs habitants. La France
deviendra un pays importateur de nourriture, de fruits, de légumes, de
céréales. Les rendements des cultures restantes baisseront. La France aura
froid et faim. » Vous croyez que le journaliste exagère ? Pas du
tout il ne fait que faire chorus avec la prévision tirée des mesures scientifiques
sur 40 ans, pas une dizaine d’années, non une quarantaine. C’est dire si
l’avenir est certain et les paysans et les montagnards étaient là pour
confirmer que la France se refroidissait.
L’année
1910 a été très froide en France et la Seine a envahi Paris, mais la guerre de
14-18 a donné un autre grain à moudre pour l’information des français. Nos
soldats qui se gelaient dans les tranchées pensaient pourtant toujours que la
planète se refroidissait, car pour eux la planète c’était la France qu’ils
défendaient. Puis le krach boursier de 1929 a précédé la révolte ouvrière de
1936. La France ne pensait plus à la guerre et se reposait sur la ligne Maginot
avant d’être prise à la gorge par l’offensive allemande qui s’emparait du pays
en deux temps, avec et sans Pétain. Notre journaliste retrouvait enfin en 1946
l’information libre comme la France. Mais celle-ci était exsangue et le paysan
priait le ciel de lui donner de bonnes récoltes. Il était temps de revenir au
temps, et justement les nouvelles étaient bonnes… peut-être même trop.
En
fait pendant ces 32 ans de péripéties avec deux guerres mondiales, la planète
se réchauffait et tout était pour le mieux. On avait regagné 0,7°C. On avait
dépassé la température de 1882 et l’on commençait à se demander jusqu’où cela
allait pourvoir aller. Les orages se faisaient plus fréquents et l’eau manquait
parfois l’été en certains endroits. A ce train là on allait encore gagner 1,2°C
à la fin du millénaire. Le journaliste titrait « La fin du millénaire risque d’être chaude ». Mais le pays
était en pleine euphorie de reconstruction et savourait la fin de la guerre
avant la chaleur de la fin du millénaire. Il n’empêche que la crainte du
refroidissement s’était évanouie avec l’été chaud à tous les points de vue de
1944. Mais une période d’intense activité s’ouvrait avec la reconstruction du
pays et le plan Marshall. Tout l’activité repartait, les trains circulaient à
nouveau, les hauts-fourneaux crachaient leur plaisir dans l’air ambiant, les
voitures sillonnaient nos routes de nouveau et crachaient leur pollution dans
nos villes. C’était la période des « Trente Glorieuses » qui a suivi
la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, jusqu'au premier choc pétrolier
de 1973. C'était, pour les pays industrialisés occidentaux, une période de
prospérité exceptionnelle. Les "Trente Glorieuses" se caractérisent
par une forte croissance économique, le presque plein emploi, l'accroissement
rapide du pouvoir d'achat et l'essor de la consommation de masse. On
carbonisait la planète avec entrain et on s’ouvrait à l’immigration. Dans
l’euphorie ambiante, on parlait du temps d’aujourd’hui et justement en 1956
l’hiver fut particulièrement froid. Des spécialistes du climat se penchèrent
sur les températures du globe et constatèrent qu’en 10 ans la planète avait
perdu 0,2°C, ce qui annonçait une baisse de près de 9°C pour la fin du siècle.
La prédiction des scientifiques avait fini par atteindre les journaux et les
médias audio-visuels. Une hantise d’un futur glaciaire servait de titre aux
journaux. Pourtant dès 1957 la planète ne se refroidissait plus, mais l’hiver
rigoureux de 1962 en France venait conforter la théorie du refroidissement
planétaire. Il a fallu atteindre le choc pétrolier de 1973 pour que cette
théorie s’éteigne dans les préoccupations du pétrole et une quasi-stabilité des
températures sur une période de trente ans. On pouvait oublier ce
catastrophisme en remplissant son réservoir de voiture mais pour le troquer
avec celui de la pénurie de pétrole et de l’envolée de son prix.
Mais
cette période de stabilisation des températures au niveau de 1882 où l’on
avait fini de parler de catastrophisme climatique n’allait pas durer. Après la
crise pétrolière les compagnies pétrolières ont pris le nucléaire comme un
concurrent à éliminer et ont soutenu un mouvement écologique antinucléaire,
gravitant autour de Green Peace aidé aussi par l’URSS dans le but d’handicaper
l’économie occidentale. Tout sujet devenait bon à exploiter pour réveiller une
population endormie par les trente glorieuses et le regard s’est petit à petit
tourné vers le climat dans les années 1980-1990 avec des constats visibles par
tous comme le recul des glaciers alpins (comme je l’apprenais à l’école en
1946) mais aussi grâce à l’utilisation immédiate des catastrophes humanitaires
déclenchées par le climat dans le monde entier. Tchernobyl en 1986 avalisait
cette entrée dans le catastrophisme récurrent et médiatisé. La France allait
succomber à la radioactivité répandue, en oubliant que lors des essais
nucléaires dans l’atmosphère la radioactivité mesurée dans notre pays était 100
fois supérieure. Les médias avaient du grain à moudre et ne se privaient pas
d’en faire leur une. L’opinion était prête pour un dernier coup de massue. Les
spécialistes du climat devenaient inaudibles hors de la représentation
onusienne du GIEC, divisé en 3 groupes dont seul le groupe A réunit des
scientifiques collecteurs des études publiées dans le monde. Mais en 1998 une
nouvelle annonce catastrophique en émanait, une prévision climatique terrible,
la température à la fin du prochain siècle augmenterait de 5°C et cela provenait
de l’action de l’homme, coupable de carboniser la planète en augmentant les
rejets de CO2, eux-mêmes générateurs d’un couvercle concentrant de
plus en plus la chaleur solaire.
D’ailleurs
ceci était issu de 20 ans d’observation des températures du globe et ne
souffrait pas de contestation possible, pas plus que l’origine de ce brusque
accroissement de la température. Le coupable était certain et désigné, c’était
le CO2. La voix de ceux qui avaient constaté la montée du CO2
après et non avant celle de la
température dans les carottes glaciaires était réduite à des publications à
usage scientifique restreint. D’ailleurs pour preuve de certitude les 32 modèles
mathématiques prévisionnels, retenus et publiés par le GIEC, bâtis sur ce
constat donnaient bien +5°C en 2100 avec ce constat effrayant d’une hausse de
0,9°C en seulement 20 ans. D’ailleurs les glaces fondaient au Pôle Nord et Al
Gore le prévoyait sans glace en 2013. Les glaciers alpins reculaient (comme
depuis longtemps). Le niveau des mers montait en conséquence (comme depuis
longtemps) et une multitude d’évènements extrêmes se produisaient sur la planète,
comme les ouragans, les tornades, les incendies, les sécheresses, etc. Un ours
apeuré dérivait sur son glaçon et le paysan s’inquiétait de la hauteur d’eau
dans son puits. Entre le catastrophisme nucléaire et climatique les médias
pouvaient s’en donner à cœur joie. L’écologie devenait par ailleurs la voix raisonnable
de l’homme responsable et capable de dominer la nature. Il fallait décarboner
la planète.
Tout
était sûr, il suffisait seulement de regarder les catastrophes dues au climat
pour conforter l’opinion dans ce paradigme. D’ailleurs à partir de 1998, on ne
regardait plus les températures, tout occupés qu’étaient les gouvernements et
les médias à augmenter leur audimat en surfant sur la vague catastrophique s’appuyant
sur l’écologie Pourtant on pouvait déjà en percevoir les intérêts financiers cachés
dont l’intérêt d’Al Gore dans sa maîtrise de la taxe carbone qui agrandissait
sa fortune. Hulot surfait sur l’antinucléaire et le climat pour une popularité
grandissante d’homme sauveur et parcourait le pays en 4x4 pour porter la parole
du visionnaire responsable. Pourtant pendant 15 ans de 1998 à 2013 on a vu se
calmer l’augmentation des températures. Selon certains elles augmentaient
toujours, pour d’autres c’était un « hiatus » qui ne remettait pas en
cause la prédiction de la fin du siècle. Il ne fallait surtout pas baisser la
garde sous peine de le payer encore plus cher par une remontée brusque des
températures.
Cette
période a fini par donner des articles de climato-sceptiques réfutant la thèse
du réchauffent non confirmée sur une période longue de 15 ans, et même celle de
responsabilité du CO2 et donc de l’homme sur le climat. Une orchestration
politique et médiatique les a vite stigmatisés au nom du « consensus »
scientifique représenté par le GIEC. Leur notoriété scientifique dans ce
domaine précis de la science avait finalement peu de poids devant le nombre officialisé
des autres, même si la plupart de ces derniers, n’étaient pas de vrais
spécialistes. D’ailleurs la période suivante de 2013 à 2016 allait donner tort au
scepticisme et de façon définitive. Le catastrophisme avait d’ailleurs repris
de la vigueur en 2011 avec l’accident de Fukushima et il était temps de sauver
la planète des aberrations humaines.
Cette fois en 3 ans, on allait balayer
le doute des 15 précédentes années et retrouver l’impulsion donnée par les
années 1948-1978 accumulant trente ans de preuves du réchauffement climatique. Les
prévisions catastrophiques étaient non seulement confirmées mais encore plus
alarmantes. En 3 ans la température était montée de 1°C et l’année 2016 sacrée
l’année la plus chaude depuis 1880 ! C’était une victoire par chaos, et la
COP21 de 2015 devenait un évènement planétaire de référence consacrant le
triomphe de la décarbonisation et le déploiement de moyens financiers à la
hauteur du défi de sauvetage de la planète. Les climato-sceptiques et réalistes
avaient beau invoquer l’influence connue et passagère du courant marin du
Pacifique, le El niño, leurs voix étaient inaudibles dans le
brouhaha médiatico-politique. Le catastrophisme s’était étendu sur tout. Si l’homme
n’intervenait pas par un changement complet d’état d’esprit, la planète allait
griller et les incendies seraient plus nombreux et dévastateurs, les pôles et
les glaciers perdraient leur glace, la montée des eaux génèrerait des millions
d’émigrants, les déserts progresseraient entraînant la famine, une nouvelle
catastrophe nucléaire était imminente, la pollution de l’air allait faire des millions
de morts, les pesticides aussi, le pétrole allait manquer rapidement après « le
peak-oil », toutes les ressources naturelles étaient en voie d’épuisement,
la population mondiale était trop nombreuse sur une terre incapable de la
nourrir, etc. En résumé la planète allait mourir par la faute des hommes.
Nous
en sommes encore là car la force des puissances financières ne cesse d’alimenter
le catastrophisme qui fait prendre des décisions politiques dans des directions
choisies pour leur profit. Leur captation des médias répand la « bonne
parole » sans arrêt et formate les esprits. Pourtant les climato-sceptiques
ne désarment pas et leur nombre croît parce qu’ils savent que le climat ne peut
se prévoir sur une observation de 3 ans, ni même de 30 ans. Ses cycles longs sont
beaucoup plus lents qu’une vie humaine sujette à des petits cycles qui
suffisent à sa possibilité d’appréhension du climat. Les cycles climatiques s’appliquent
sur des centaines d’années et des millénaires.
Depuis
l’année 2016, la montée des températures ne s’est pas confirmée et 2018 est en train
de valider l’influence du El niño avec un retour au niveau de 2010, année
dans la période du « hiatus », avec une chute spectaculaire de 0,4°C
en 2 ans selon les dernières prévisions pour 2018 ! On peut déjà prévoir une
descente des températures de 8°C à la fin du siècle ! Cette prévision
montre simplement que l’observation sur des périodes courtes peut mener à n’importe
quelle aberration prévisionnelle.
La
canicule sur juillet-août a fait l’objet de commentaires incessants sur le
réchauffement climatique sous la haute autorité de Jean Jouzel, représentant du
GIEC, qui s’est bien gardé de présenter aujourd’hui la mesure globale des
températures publiée pour cette période à partir des mesures satellitaires. La
manipulation de l’opinion continue de plus belle, mais nous sommes en droit de
mettre en doute les prévisions. A titre d’information la continuation de la
montée des températures aurait dû donner une augmentation de 2°C par rapport à 1882,
ou 1938, ou 1975 selon les prévisions faites en 1998. Nous en serons à 1,4°C en
2018 et rien ne dit que nous ne sommes pas partis pour revenir à la période du « hiatus ».
J’ai
voulu montrer dans cet article combien les prévisions peuvent changer si l’on
regarde des périodes courtes de 30 et 40 ans jusqu’en 1973. On a voulu alors se
servir d’une période de 20 ans pour faire des prévisions sur 100 ans et malgré
le démenti sur une période suivante de 20 ans, on continue à répandre la même
certitude. Si des périodes de 30 et 40 ans peuvent donner des prévisions
totalement contradictoires, celles de 20 ans, et à fortiori de 3 ans, donneront
le même résultat. De même lier la production humaine de CO2 à l’augmentation
de la température relève du même type de raisonnement hasardeux car elle oublie
totalement que la période de la plus grande croissance française,
carbonisant à qui mieux mieux, est justement une période de stagnation des températures.
Maintenant si vous croyez toujours au catastrophisme climatique, je vous laisse
« huloter » en regardant la lune qui n’a jamais essayé de concourir
avec le soleil. Regardez la météo, on vousparlera du climat. Payez votre taxe pour les énergies éoliennes et solaires,
EnRia, sur votre facture avec délectation en sachant que cette énergie excédentaire
est vendue à l’étranger à un prix en dessous du prix coûtant… ce qui est interdit
dans nos boutiques. Car les EnRia sont les descendantes directes du
catastrophisme nucléaire et climatique. On est passé de l’ère où tout gazait bien à celle de « l’effet
de sers-toi la ceinture », et du catastrophisme généralisé. Mais au fait vous a-t-on réellement
demandé votre avis sur le plan de transition énergétique ?
C’est avec 4,5 milliards de déficit non
prévus que finira 2018
Mais les conséquences du catastrophisme
climatique
Auront encore plus d’impact sur votre argent.
Mais c’est pour votre bien nous rabâchent
Ceux qui parlent pour sauver la planète.
Notre bien ou celui des manipulateurs ?
Claude Trouvé
12/09/18
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