« Quoiqu’il en coûte ! » est-ce des mots responsables ?
Le Président Macron a déclaré la guerre au COVID-19 sur l’air des lampions du « Quoiqu’il en coûte ». Il se faisait fort de tuer le virus quel qu’en soit le coût. Peut-on raisonnablement tenir un tel discours lorsqu’on dirige l’entreprise France. Est-ce à dire que les Français et leurs descendants peuvent être sous le joug de la dette pendant des générations ? En effet cela indiquait explicitement que notre pays était prêt à s’endetter sans limite puisqu’autant que nécessaire. Nécessaire à quoi ? Sauver des vies ? Jusqu’à combien ? De plus déclarer la guerre à un virus est sans espoir de paix car le virus n’abandonne jamais. Il réapparaîtra toujours sous un autre habit de combattant, le temps de se refaire une santé si je puis dire. Il n’a cessé d’ailleurs de réapparaître sous des formes variées depuis ses premières victimes en décembre 2019. Mr le Président, « Jeune présomptueux, connais-tu bien Don Diègue ? » dans ce débat cornélien santé-coût ?
Depuis les premières informations sur cette épidémie, nous avons pour la plupart d’entre nous le sentiment de vivre dans le royaume de Ubu. Principe de prévention oublié, principe de précaution utilisé sans discernement et sans limite, organisation guerrière d’une armée en déroute, multiplication des conseilleurs et oscillation constante d’un chef en perpétuelle hésitation sur l’objectif à tenir, ordres contradictoires mettant la lourde administration en perpétuel retard et inadaptation à une évolution journalière de l’intensité du combat imposé par le virus, perte du bon sens avec l’application moutonnière qui veut que si les autres pays font c’est forcément bon. La défiance vis-à-vis de nos élites ne cesse de croître, et les mots « nullité », « incompétence », « amateurisme » sur le pouvoir sont devenus de plus en plus fréquents. Nous assistons impuissants à la destruction de notre pays sur tous les plans dont la perte d’indépendance, de la puissance morale dans la désespérance sont sans doute les plus graves. Un peuple ne peut se relever que s’il a la volonté et ses moyens propres pour le faire. Sans volonté, il se laisse mourir, et s’il ne compte que sur l’aide extérieure il sombre dans la dépendance conduisant à la servilité. Mais cette volonté s’incarne derrière un chef emblématique pour qui la voix du peuple est souveraine… On en est encore loin.
Alors ce virus est-il un ennemi implacable qui va tuer des millions de français ? Ce graphique montre qu’il n’en est rien puisque seulement 1 français sur 1000 en est mort depuis le début de l’épidémie au 12 janvier 2021, 0,3% ont été guéris et 95,8% des français n’ont pas conscience d’avoir été infectés. J’avais calculé, à partir des taux de létalité par tranche d’âge, que si toute la population avait été confrontée au virus et si l’on pouvait tester celle-ci en une seule journée, on aurait trouvé un nombre de tests positifs conduisant encore à un nombre de décès de près de 570 000 dans les semaines suivant la mi-décembre. Nous en sommes à 67 000 aujourd’hui. Mais ce virus ne tuerait in fine que moins de 1% de la population s’il ne réapparaissait pas sous une forme mutante ou variante. Si le taux de létalité du virus et son taux de propagation ne diminuent pas, on n’est pas près de gagner la guerre de Macron contre le virus. Même si la population est totalement vaccinée dans les mois qui viennent, on pourra difficilement faire la part entre l’efficacité du vaccin et la baisse du taux de létalité du virus et de son indice de propagation.
Mon calcul est effectivement théorique mais il donne une valeur maximale de la dangerosité de l’épidémie. Ce chiffre de décès de 570 000 est très proche de celui du nombre total de décès par an toutes causes confondues. Cela permet de relativiser les choses. D’après les chiffres de l’INSEE la surmortalité en 2020 n’est que de 26 000 ce qui montre que les décès réellement dus au virus ne sont que de l’ordre de 40 000 sur 10 mois. Toutes choses égales par ailleurs cela conduirait à une surmortalité annuelle due au virus de 48 000 en 2021 soit 7 décès de plus pour 10 000 habitants réellement dus au virus et non avec le virus. C’est très probablement la réalité de la dangerosité de ce virus. L’efficacité du vaccin n’étant pas encore prouvée sur la souche du virus de mars 2020, on peut craindre que, comme pour le vaccin contre la grippe, il faille recréer un nouveau vaccin efficace contre les mutants qui sont déjà différents et présents dans le monde. Il y a plusieurs nouvelles souches réparties sur la planète et certaines vont se répandre jusqu’en France comme on le voit avec le variant anglais.
Ce vaccin
est-il réellement efficace ? Cette question n’a pas pour l’instant de réponse
certaine. Mais certains pays ont réagi en vaccinant très vite et avec vigueur,
d’autres plus lentement et en douceur. C’est le cas du Royaume-Uni avec 2,4
millions de vaccinés depuis le 8 décembre, soit 3,6% de la population, et des
Pays-Bas avec 0,21% de la population vaccinée depuis le 6 janvier. Les
graphiques ci-dessous montrent que jusqu’à présent le retard des Pays-Bas n’a
pas généré une recrudescence particulièrement alarmante des décès. A l’inverse
le Royaume-Uni est l’un des pays européens qui est le siège d’une recrudescence
sévère de ceux-ci. On peut espérer que cette recrudescence est due à la
létalité du niveau virus anglais et non pas à celle du vaccin. Mais ce qui est
certain c’est que si l’on veut vraiment connaître l’efficacité du vaccin, il
faut vacciner plus de 50% de la population dans les plus brefs délais d’où le
plan de guerre 24h/24 dans des « vaccinodromes » comme l’a décidé Boris
Johnson.
On peut s’intéresser au couple franco-allemand toujours médiatisé à propos de tout. La France a débuté la vaccination le 28 décembre et nombre de politiques et de citoyens dénoncent la mise en œuvre tardive et sa progression trop lente. Elle compte 247 167 personnes vaccinées le 13 janvier soit 0,37% de la population c’est près de 10 fois moins que le Royaume-Uni. En Allemagne 758 093 personnes sont déjà vaccinées soit 0,89% de la population depuis le 26 décembre. Les graphiques ci-dessous montrent que, contrairement à la France, l’Allemagne fait face à une montée alarmante du nombre de décès même si les 3 deniers jours sont meilleurs. Au passage on constate que la période de déconfinement des vacances de Noël n’a pas produit une montrée des décès douze jours après le 1er janvier. C’est une pierre de plus dans le jardin des français « confineurs » à tout prix dont les autorités de santé ne cessent d’alimenter la conviction. A l’inverse le durcissement du confinement et la reprise en main par Angela Merkel d’une politique de santé plus centralisée semble au moins peu efficace. Pour les mesures à prendre en France, il est honteux de ne laisser croire que nous n’avons aucun moyen de lutte contre le virus autre que les vaccins dans l’incertitude actuelle alors que des traitements médicamenteux font leur preuve. Il serait temps de cesser de limiter la liberté de déplacement des français par couvre-feu et confinement alors que rien ne permet de juger de leur efficacité. Citons l’Argentine qui n’a cessé des confinements plus ou moins stricts depuis mars et qui a 4,5% de décès/million d’habitants de plus que la Suède, et seulement 2% de décès/habitants que nous.
Mais quel prix payons-nous pour la politique de santé actuelle ?
La multiplication des mutants ou variants de la souche du printemps dernier et l’incertitude sur l’efficacité du vaccin sur ceux-ci nous laisse dans une situation de crise sanitaire permanente qui devient insupportable pour le pays si la stratégie actuelle reste inchangée dans son axe de privation de libertés et du « Quoiqu’il en coûte ». Israël qui a vacciné 22,4% de sa population depuis le 23 décembre a dans la semaine du 6 au 13 janvier un nombre de décès/million d’habitants de 10% supérieur à la France et une accélération des décès de 10% d’une semaine sur l’autre. On peut au moins affirmer qu’avec près d’un quart de la population vaccinée dont la plus à risque, la propagation du virus continue à s’accélérer en Israël. Avec 1 million de vaccinés fin Janvier en France soit un rythme d’ici là de 41 800 vaccinations/jour à 2 doses il faudra 4 ans et 4 mois ½ pour vacciner l’ensemble de la population. Dans une hypothèse plus optimiste de 60 000 vaccinations/jour il faut 1 an et 6 mois et demi pour vacciner 50% de la population ou 100% à une dose. Autant dire que l’effet de la vaccination est perdu d’avance à moins que ce vaccin soit efficace sur les nouvelles souches de ce coronavirus à venir dans ce semestre. Nous connaîtrons alors un peu mieux les nocivités possibles de ce nouveau vaccin. Le chef de file du vaccin Pfizer, le Dr Faucy, avait même dit qu’il aurait fallu attendre 12 à 18 mois avant de procéder à la vaccination de masse.
Les États comme la France ayant donné raison à l’urgence face à la prévention, ont non seulement fait fi des risques qu’ils font courir à leur population, mais sont pour beaucoup en plus incapables d’immuniser 50% de leur population contre un virus qui va être rapidement supplanté par un variant ou un mutant plus contagieux voire plus dangereux. C’est le niveau maximum du risque qui a été choisi avec en plus un prolongement de la dérive économique de ce pays, et d’un colossal surendettement pour des dizaines d’années qui attend les générations futures. C’est un pari fou qui ose trouver sa justification dans le fait que de nombreux pays suivent une même politique. Le suivi moutonnier n’a jamais été une assurance de succès en particulier lorsque l’on sait que des forces financières de niveau mondial font de la prise de pouvoir sur l’humanité leur but avoué sous forme de sauvetage et d’actions humanitaires. Le coronavirus initial, aubaine d’accident de laboratoire, ou création à ces fins, ouvre une voie sans retour par la vitesse de mutation ou de création de variants avec un autre virus. C’est celle de la dépendance à la peur et au vaccin qui n’aura plus de cesse. On ne tue pas le virus, il disparaît et comme le Phénix il renait de ses cendres. Même s’il n’est pas dangereux, la peur inculquée désormais dans une partie de la population humaine, en particulier européenne et américaine au sens large, est ancrée pour longtemps dans l’esprit de cette population humaine. La peur de la mort est alors devenue paralysante. Elle conduit à l’autodestruction par la mise en dépendance, l’effondrement de l’économie et du plaisir de vivre. Le virus tue peu de personnes valides, mais les effets des mesures sanitaires conduites sous l’acceptation humaine par la peur sont dévastatrices et conduiront à plus de morts encore et à un déclassement social d’un nombre plus important de nos compatriotes.
L’épuration humaine par le bas est en marche
La peur est dotée d’une grande faucille.
Avant on implorait la grâce divine
On s’agenouille pour un vaccin.
On conspue les contestataires
Les traitant de guérisseurs,
On bloque leurs potions
En niant leur efficacité
Au nom d’une science
A payer à prix d’or
Avec leurs dégâts
Mis à notre charge
Sans résultat sûr
Sauf des dollars
Pour qui ?
Ubu roi.
Claude Trouvé
14/01/21
Commentaires
Enregistrer un commentaire