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L’abstention ou le vote de l’autruche

 L’abstention ou le vote de l’autruche

Abstention et démocratie ne vont pas ensemble puisque c’est ne pas exercer le pouvoir du peuple de décider de son avenir. Or ce n’est pas la Présidence de la France qui se joue dimanche mais tout simplement sa survie en tant que nation. Son intégrité et son pouvoir de décision sont menacés. Elle n’est plus une et indivisible ni même souveraine. Des forces puissantes hors de nos frontières concourent à la déconstruire pour la soumettre aux puissances de l’argent et à une hégémonie planétaire américaine. Ce pays dérive vers un abandon de la souveraineté du peuple au profit de puissances financières étrangères et d’un Nouvel Ordre Mondial, le Grand Reset. En tant que puissance européenne de premier plan, la France se trouve au carrefour de son destin dans un conflit en cours où la guerre en Ukraine n’est que la partie visible par tous.

Or que s’est-il passé depuis de nombreuses années et plus particulièrement sous les trois derniers présidents ? Sarkozy a clairement dit que nous allons vers un Nouvel Ordre Mondial et a effectué le retour complet dans l’OTAN sous obédience américaine. Hollande a réitéré le basculement dans le Nouvel Ordre Mondial sous couvert de démocratie, a accepté la tutelle des banquiers réunis au sein de la Banque Centrale Européenne et nous a engagé dans un combat au Moyen-Orient sous couvert encore de démocratie. La guerre en Libye se solde par une catastrophe migratoire, et celle de Syrie par une défaite qui a discrédité la France et n’a pas changé la volonté de l’Islam conquérant de continuer son œuvre d’attentats et d’envahissement « pacifique » des peuples européens.

La France se soumet et le peuple devient de plus en plus impuissant à changer son destin. Même les corps représentatifs, partis, députés, sénateurs ne sont plus en mesure de changer le cours de notre histoire. Ils sont moribonds ou aux ordres. Notre peuple est abandonné à lui-même. Le référendum, élément essentiel de notre constitution, est mis à la poubelle en France et dans l’UE. Tous les contre-pouvoirs sont mis au pas ou complices d’une avancée de l’autoritarisme. Le constat de Paul Allies dans Libération du 4 mai 2007 prend tout son sens :

"[...] l'histoire de la Ve République restera celle d'une accumulation progressive de puissance d'une seule autorité au prix de la dévitalisation des moindres contre-pouvoirs. Même celui que les journalistes avaient construit est en train de produire par connivence ou servitude volontaire une nouvelle oligarchie."

Ce Bonapartisme sent déjà l’Empire mais pas l’Empire français, l’Empire européen. C’est le vœu de Macron qui se voit déjà « en haut de l’affiche ». Le peuple français doit s’y dissoudre dans cet Empire et se vassaliser sous l’aile protectrice d’une puissance militaire étatsunienne et la domination des grandes puissances financières occidentales. Dans notre pays l’oligarchie prend le pouvoir et va le développer sous la présidence Macron. « L'oligarchie est un régime politique dans lequel la plupart des pouvoirs sont entre les mains d'un petit nombre d'individus, de quelques familles ou d'une petite partie de la population, généralement une classe sociale ou une caste. » C’est cette œuvre de déconstruction de la souveraineté du peuple qui est en cours et que le « Grand Reset » souhaite explicitement de ses vœux à Davos, réunion des grandes puissances financières et des grands décideurs ou influenceurs.

Mais cette vision du monde est celle de la ploutocratie occidentale pour ne pas dire américaine. « La ploutocratie est un système politique ou social dans lequel le pouvoir est exercé par les plus riches. Par extension, c'est un système dans lequel le pouvoir de la finance est prédominant. Il se caractérise par de fortes inégalités et une faible mobilité sociale. » Au-dessus de cette oligarchie française en cours, cette ploutocratie, qui étend ses ailes sur le monde occidental et en particulier l’Europe, s’appuie sur une puissance militaire et conjointement sur celle du dollar qui régissait il y a peu de temps toutes les transactions financières du monde entier. Or il s’est constitué un nouveau bloc mondial autour d’un binôme Russie-Chine, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). La complémentarité de la Russie et de la Chine n’échappe pas à un observateur de ces pays, la Russie productrice mondiale de ressources minières et énergétiques trouve dans la Chine un client dont l’expansion économique en fait un client captif et important. Ces deux pays montent en puissance militaire et économique, militaire principalement pour la Russie et économique pour la Chine.

De quels moyens dispose l’hégémonie mondialiste occidentale pour s’opposer à un bloc qui monte en puissance par rapport au sien qui décline ? La guerre et le dollar. Si le complexe militaro-industriel américain piaffe d’impatience de déclarer des guerres localisées, l’extension du conflit à la guerre totale envers la Russie et la Chine est dans sa tête. Tout est fait pour se servir de l’Ukraine de Kiev pour prolonger une guerre qui affaiblit la Russie, diminue son prestige mondial surtout si sa victoire n’est pas reconnue sans contestation valable. La guerre monte en puissance depuis 2014, date à partir de laquelle on a laissé l’Ukraine violer les accords de Minsk en continuant une guerre meurtrière contre ses provinces séparatistes. On peut même dire qu’elle date de 20 ans avant lors de l’accord tacite entre l’occident et l’ex URSS stipulant que l’OTAN et l’UE ne s’étendraient pas sur les pays limitrophes de la Russie et anciennement inclus dans le Pacte de Varsovie, pendant soviétique de l’OTAN.  En accord avec les Etats-Unis, l’UE et l’OTAN n’ont pas respecté ce modus vivendi. Cette trahison a laissé des traces indélébiles dans l’âme russe et de son dirigeant actuel.

Le conflit en Ukraine, pays sous tutelle américaine avec des dirigeants acquis aux USA et mis en place après la révolution fomentée de Maïdan. L’entrainement et la fourniture de matériel n’ont pas cessés de s’amplifier depuis huit ans aux portes de la Russie. De sanctions économiques et d’aides financières à l’Ukraine, on est passé à l’officialisation de fournitures d’armes défensives et à l’aveu d’implication de militaires occidentaux sur le terrain. On en est aujourd’hui à une nouvelle augmentation des aides financières et à la fourniture d’armements lourds offensifs. La ligne de participation en tant que cobelligérant vient d’être franchie. Poutine est poussé vers la guerre, objectif du camp des occidentaux et sous-jacent à l’hégémonie mondiale de la puissance américaine et des grands groupes économiques occidentaux. L’affrontement entre deux blocs est inévitable et l’abcès des ambitions et des rancœurs va devoir se purger. Tous les pays du monde vont devoir choisir leur camp.  Le nôtre a été choisi par notre classe dirigeante et nos grands groupes attachés au mondialisme, au libre-échangisme dans une zone dollar sans rival monétaire, l’euro y est accroché par l’interpénétration des systèmes bancaires.

Revenons ainsi à notre bulletin de vote et à la décision cruelle qui se pose pour au moins un quart de la population entre le vote pour, le vote contre ou l’abstention. Les votes blancs ou nuls comptent malheureusement pour du beurre. Si en 2017 l’arrivée d’un jeune banquier de gauche pouvait séduire par ses envolées pour un monde meilleur, cinq ans de pratique du pouvoir ont montré que la France n’a pas réussi sur le plan économique en augmentant la dette de 600 milliards bien au-delà des 250 milliards consacrés au COVID. Les aides au secteur économique ont été réparties en grande partie aux grosses entreprises et globalement d’une façon parfaitement inégalitaire. Si des entreprises, particulièrement dans la restauration ont été sauvées, d’autres ont accrus leurs bénéfices, pendant que d’autres ne touchaient rien ou allaient vers la faillite de toute façon. Notre balance commerciale est de plus en plus déficitaire alors que celle de l’Allemagne continue à être bénéficiaire avec un écart de 300 milliards avec la France. Le nombre des demandeurs d’emplois (temps pleins ou partiels d’activité - catégories A,B,C) sont pratiquement aussi nombreux qu’en 2017 même si dans ces demandeurs ceux des temps pleins d’activité ont vu baisser leur nombre. Le taux de chômage de l’Union européenne est à 7,8% et celui de la France à 7,9%. Mais avec l’Allemagne à 3 ,6% et le Royaume-Uni à 4,0%, notre résultat n’est pas flatteur au regard de l’alourdissement de la dette plus importante qu’ailleurs pour soutenir l’économie.

La gestion sanitaire a été catastrophique comme dans le monde occidental sur le résultat obtenu après vaccination. L’Asie ( 8 fois mois de décès par million d’habitants) et en particulier l’Afrique (12 fois moins de décès/million d’habitants) ont eu des résultats bien meilleurs. L’Algérie avec 16% de vaccination a 15 fois moins de décès que nous mais avec l’utilisation de la médecine et de substances peu coûteuses et vendues à des dizaines de milliards d‘exemplaires dans le monde mais interdites en France comme l’hydroxychloroquine. Le confinement et le « muselage » des enfants en milieu scolaire a eu des effets désastreux sur l’apprentissage et l’équilibre psychique, effets à très longs termes. Mais cette pandémie a mis en lumière le côté liberticide dans un plan d’urgence à rallonge. Il est parfaitement illustré par les propos de Macron : « je vais emmerder les non-vaccinés » et dénote une volonté de détruire l’unité nationale dans un partage des bons et des mauvais français avec une ligne de partage au gré du pouvoir.

Le côté sécurité est le talon d’Achille de Macron avec une augmentation notable des attaques aux personnes, des lieux de quasi-impossibilité de pénétration par les forces de l’ordre et des individus non agréés. Leur nombre est déjà évalué à 150. Le résultat n’est pas meilleur pour l’immigration qui a crû d’une façon importante et la France est incapable de maîtriser ses frontières tout comme de renvoyer les clandestins indésirables. On s’entasse à Calais et à Paris et on engrange l’immigration venant d’Espagne et d’Italie sans compter le transit venant de l’Est qui s’accroit. Le visage de la France change avec une immigration croissante et une natalité supérieure chez les arrivants par rapport à celle des Français assimilés. Si on ajoute à cela une différence civilisationnelle, l’abandon d’une politique active d’assimilation, et une évolution législative collant à cette évolution démographique la France va rapidement se diriger vers des conflits graves de possession du territoire.  Ajoutons pour terminer l’état de nos hôpitaux, le manque de plus important de médecins, et le déclin de la France dans le classement mondial de notre enseignement où nous frisons la dernière place dans l’enseignement des mathématiques en particulier.

On nous demande de choisir un guide suprême pour 5 ans à un moment crucial de basculement du monde avec une possible guerre mondiale. On nous le demande alors que le bilan de Macron est une perte de nos libertés, un appauvrissement, une déculturation, une désinformation par une inoculation de la peur en permanence (climat, pandémie, fascisme) montée au-delà du raisonnable pour nous soumettre à une dictature écologique et sanitaire. Nous soumettre, c’est bien là l’objectif du Grand Reset. Devons-nous espérer une Révolution du peuple ou commencer par user du droit de vote ? Il est impensable que nos concitoyens abandonnent leur souveraineté dans le choix de leur destin. L’heure n'a jamais été aussi grave pour notre pays depuis la seconde guerre mondiale. Des deux candidats, l’un a prouvé ce qu’il savait faire et vous voyez le résultat, l’autre n’a jamais gouverné et représente la peur de l’inconnu pour l’électeur et non celle du fascisme sans justification autre que le combat politique de l’adversaire. Alors d’un côté on vote pour que rien ne change donc empire. Pourquoi voulez-vous que cela change ? De l’autre côté on a un essai de secouage d’un peuple en train de disparaître dans un ensemble où il aura de moins de chance d’en sortir. Certes le combat sera rude devant des puissances énormes qui veulent nous soumettre mais il est temps de réagir. S’abstenir c’est la politique de l’autruche, celle qui laisse un peuple endormi comme proie des prédateurs qui ne peuvent que la dépecer.

Votez pour faire un premier pas vers la liberté de choix de notre destin écrit par des puissances qui ne veulent que profiter de nous jusqu’à l’esclavage et l’épuisement. Ne succombez pas à la tentation mortifère du casque sur les oreilles et de la tête dans l’oreiller. Quand vous vous réveillerez, il sera trop tard. Il vous faudra vous museler et obéir aux ordres comme le chien envers son maître. Ne vous abstenez pas, ne votez pas blanc, VOTEZ !

Claude Trouvé

23/04/22

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