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La France ne va pas mieux même économiquement.

Les chiffres de croissance connus le 4 février 2020 sont là pour le montrer. Le gouvernement ne se compare à un pays étranger que lorsqu’il peut annoncer une bonne nouvelle relative. Pour 2019 ce sera la comparaison avec l’Allemagne qui prévaudra. Oui l’Allemagne, même si les chiffres officiels ne sont pas connus, plonge dans un trou noir de croissance, autour de 0,5% comme l’Italie et cela risque d’être pire en 2020 avant qu’un réajustement de son tissu industriel et de sa main-d’œuvre qualifiée se fasse jour en 2022. Mais la France ne peut pas pavoiser quand sa voisine marque le pas, car il s’agit des deux plus grandes économies de l’Union Européenne, juste devant le Royaume-Uni et l’Italie. Le Royaume-Uni quitte l’UE et l’Italie est en grande difficulté. L’effet d’entraînement des autres économies européennes va s’affaiblir et les subventions des pays donateurs vont devenir de plus lourdes face à des pays de l’Est européen à forte croissance et devenus compétitifs.
 
Croissance du PIB en 2019
Mais regardons les chiffres de croissance connus à ce jour sur Eurostat ou par l’OCDE en replaçant la France dans la compétition mondiale. Aux 25 pays de l’UE représentés ci-dessous s’ajoutent des pays hors UE (Suisse, Etats-Unis, Chine, Russie, etc.), dans les 4 grands ensembles (Zone euro, UE à 28, OCDE, Monde).


Si l’on regarde les grands ensembles on constate que la croissance mondiale est de 2,91% ce qui indique un contexte économique favorable. Toutefois les 35 pays les plus prospères de l’OCDE n’affichent qu’une croissance plus faible de 1,67%. L’UE est en recul avec 1,40% par rapport à ces deux grands ensembles. Ceci confirme que l’UE ne permet pas de booster les économies européennes dans leur ensemble. L’UE est la zone géographique économiquement la plus faible. Mais à l’intérieur de l’UE les 19 pays de la Zone euro sont globalement les moins performants. Ceci montre que l’euro n’est pas non plus un gage de réussite. Dans cette Zone euro on note une grande dispersion des croissances allant de 0,20% pour l’Italie à 5,61% pour l’Irlande. L’Italie, à l’instar du Mexique, est en grande difficulté 

et frise une nouvelle entrée en récession. Elle est impactée par le très mauvais résultat de l’Allemagne dont le moteur économique le plus puissant de l’UE s’essouffle accompagné d’une décroissance démographique. Seule l’Argentine non représentée ici est en récession. On notera le mauvais résultat de la Suisse entraînée par l’Allemagne à laquelle elle est très liée économiquement. La Russie digère bien les sanctions économiques imposées par les USA et l’UE. Le Royaume-Uni, la France et la Belgique font mieux avec une croissance identique, ce qui montre que l’euro ne fait pas mieux que la Livre Sterling. Or le Royaume-Uni a traversé une période de doute avant le Brexit alors que les pires catastrophes avaient été annoncées dès juin 2016 par le référendum pour lequel le peuple britannique a voté la sortie de l’UE. Toutefois notre voisin espagnol et son cousin portugais flirtent avec les 2% de croissance, le Luxembourg dépasse les 3% et l’Irlande s’approche de la croissance chinoise. Ces deux derniers pays devraient attirer l’attention des européistes puisque le premier est un paradis fiscal et le second a été autorisé à baisser drastiquement l’impôt sur les sociétés. Ceci explique cela, mais est-ce des entorses admissibles dans une UE égalitaire ? Les Etats-Unis creusent la dette publique en approchant les 100% comme nous, mais affichent une croissance 2,2 fois supérieure à celle de la France. On notera enfin que les pays contributeurs net au budget de l’UE à savoir dans l’ordre l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France ne brillent pas par leur croissance à l’inverse de la Pologne et de le la Hongrie qui sont les deux plus gros bénéficiaires nets. On assiste à un transfert de richesse des pays contributeurs vers les pays bénéficiaires qui affecte désormais la performance économique des premiers, sans profiter malheureusement à l’ensemble de l’UE. 
Si l’on s’intéresse plus précisément aux pays on note que le trio Chine-Inde-Indonésie constitue le fer de lance de l’économie mondiale. Il s’y mêle l’Irlande alors que j’ai montré précédemment que le niveau de vie des irlandais était relativement faible. L’Irlande ne serait-elle qu’une banque au servie des grandes sociétés, donc en réalité une sorte de paradis fiscal non référencé comme tel ? La richesse économique n’est pas dans l’UE mais vers les océans Pacifique et Indien. On y trouve aussi les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et l’Australie entre autres. Mais la croissance atteint désormais l’Afrique, non représentée ici, qui participera de plus en plus au niveau élevé de la croissance mondiale. La France, qui n’occupe que la 34ème place parmi les 46 entités territoriales représentées ici, n’est pas à sa place en tant que 6ème puissance économique en 2018 selon l’ONU. Moins dépendante de l’économie allemande, elle résiste mieux mais son niveau de dépenses sociales et le carcan de l’euro ne lui permettent pas d’ajuster sa compétitivité à un marché mondialisé. Force est de constater que la France ne se porte pas bien et a perdu du terrain dans la compétition mondiale. Parler du couple franco-allemand n’arrange rien car l’Allemagne est entrée dans une période de grosse difficulté démographique et économique. L’euromark n’assure plus la primauté de son économie face au dollar, au yuan, et aux monnaies nationales des pays à bas coût de main-d’œuvre.
 
Cette croissance économique très défavorable de la France va-t-elle se poursuivre ? Le couple franco-allemand sera-t-il enfin un moteur économique performant pour l’UE ? La réponse se trouve dans les prévisions de croissance pour l’année 2020 en cours. 
Prévisions de croissance du PIB pour 2020
 

La réponse est non puisque la France, au 40ème rang des 46 entités territoriales recule de 6 places, et l’Allemagne occupe l’avant-dernière place presque à égalité avec l’Italie prenant la dernière place. Les 3 principales économies de l’UE et de la Zone euro, et même la Zone euro dans son ensemble sont aux dernières places ce de classement mondial de la croissance du PIB en 2020. La Zone euro recule aussi de 5 places et sa croissance est 2,8 fois plus faible que la croissance mondiale alors qu’elle n’était que de 2,4 en 2019. La France survit mieux que l’Allemagne et l’Italie dans la Zone euro mais régresse dans la compétition mondiale. Son moteur socio-économique s’y étouffe dans les contraintes de l’UE et de l’euro. La performance annoncée du Royaume-Uni n’a pas de valeur sur le bienfait attendu du Brexit car 2020 s’annonce encore sous les fourches caudines de l’UE et avec un budget issu de l’appartenance à l’UE. Il faut attendre que les pourparlers commerciaux avec l’UE soient clos, accord ou pas, pour juger l’économie britannique. Mais les deux pays monétairement indépendants et en difficulté en 2019, Suisse et Russie, vont réagir et dépasser la croissance de l’UE, de la France et de la Zone euro. On notera la performance exceptionnelle de la Pologne, bénéficiaire net à hauteur de 11,5 milliards de la redistribution européenne dont 2 milliards versés par la France. Il en est de même pour la Hongrie à un moindre niveau. Ces deux pays illustrent bien le changement économique au détriment des pays contributeurs ! 

En fait la France stagne alors que la croissance mondiale va de l’avant. Son potentiel économique est non seulement bridé mais son patrimoine industriel est vendu à l’encan et ce sont les sociétés étrangères implantées en France qui vont fournir de la croissance de plus en plus. Malgré cela la compétitivité française décroît et notre argent de soutien aux entreprises va de plus en plus finir dans la poche des actionnaires étrangers. Il faut que les français, attachés à leurs prestations sociales, santé, retraite, famille, comprennent que c’est un handicap à la compétitivité des entreprises. Il reste deux moyens pour rester au niveau de la compétitivité mondiale. Le premier est une dévaluation interne, à base de baisse des salaires et des prestations sociales. Le second est de disposer d’une monnaie nationale permettant les dévaluations adéquates et de privilégier les productions nationales dans l’agriculture et l’industrie en particulier en exerçant un contrôle sur les importations par les droits de douane. La première solution est massivement rejetée par le peuple français est à l’origine des troubles actuels depuis les gilets jaunes. La seconde solution exige la sortie de la Zone euro et de l’UE. La politique actuelle va dans le sens inverse et elle ne peut qu’appauvrir l’Etat et le peuple dans un système anti-démocratique de redistribution anti-démocratique accoquiné au mondialisme où les banques et les grands lobbies travaillent pour eux. Ils veulent un système de plus en plus opaque où les grandes décisions s’éloignent de plus en plus des peuples. Ceux-ci sont conduits de plus en plus dans un magma européen où les identités doivent être gommées ou affaiblies par une politique détruisant ou paralysant les nations. Les riches jouent une stratégie d’affaiblissement du pouvoir décisionnaire et d’aliénation des peuples européens pour leur profit dans un monde de l’argent mondialisé.
 
La France s’étouffe dans une stratégie mondialiste 

Menée par une UE technocratique et dictatoriale

Dans un carcan dirigiste et anti-démocratique 

Qui vise l’appauvrissement et l’aliénation

De peuples décervelés et corvéables 

En perte d’identité et de repères

Dans un magma européen 

Dont elle doit se sortir

Pour ne pas mourir.

Claude Trouvé

06/02/20

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